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La jeune garde part à la conquête de la direction de l’USFP

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La course au leadership au sein de l’USFP ne se jouera pas entre Abdelouahed Radi, Fathallah Oualalou et Habib El Malki. Les trois dirigeants du parti socialiste devront désormais compter avec le courant des Nouveaux socialistes, qui se prépare à présenter une quatrième liste en prévision du huitième congrès. Un membre de la commission préparatoire du congrès qui a souhaité garder l’anonymat a affirmé à ALM qu’«un débat houleux se tient actuellement au sein du courant sur la possibilité de présenter une plate-forme commune en perspective de l’échéance électorale prochaine». La même source, qui s’est félicitée de l’adoption d’un nouveau mode de scrutin, selon lequel les prochains dirigeants de l’USFP seront élus sur la base des plates-formes, à l’instar des partis social-démocrates, a expliqué que «le vote pour les plates-formes favorise largement celles et ceux qui appellent, aujourd’hui, au renouveau socialiste dans notre pays». Pour rappel, le Parti socialiste unifié (PSU) a été l’initiateur de ce nouveau mode de scrutin lors de son dernier congrès qui a reconduit à sa tête l’ophtalmologue Mohamed Moujahid. Le succès de ce mode électoral a suscité l’enthousiasme au sein d’autres partis démocrates, comme l’USFP où le besoin de rompre avec la vieille époque du «chef charismatique» se fait ressentir de manière pressante. Selon la même source, les trois candidats précités n’incarneraient pas le changement souhaité par les militants USFP, vu leur âge et leur appartenance à une même sensibilité politique. «Il y a une forte demande au sein de l’USFP pour que les jeunes cadres de l’USFP se portent candidats au prochain congrès, et les chances de ces derniers sont aussi fortes que les vœux de renouveau», a fait valoir la même source.
Maintenant, qui seront ces heureux candidats représentant le courant du renouveau socialiste ?
Ce seront ceux-là mêmes qui, à la fin de 2007, avaient brillé par l’initiative de lancer l’Appel «historique» pour la Refondation de l’USFP. Parmi ces initiateurs, figurent le chef de l’actuel groupe parlementaire de l’USFP, Ahmed Zeïdi, le secrétaire général de la Fondation Abderrahim Bouabid, Ali Bouabid, ainsi que plusieurs membres du Conseil national de l’USFP, notamment Hassan Tarek (ancien SG de la Jeunesse ittihadie), Soufiane Kheïrate (également ancien SG de la section jeunesse de l’USFP), ajoutés à Abdelali Doumou, et Abdellatif Mouqin.
L’entrée en course des nouveaux socialistes intervient sur fond d’une véritable guéguerre de leadership au sein de l’USFP, laquelle a dégénéré la semaine dernière en «duel ouvert» entre Driss Lachgar et l’ex-PSD Latifa Jbabdi. Ce «duel», qui en annonce bien d’autres, avait poussé Latifa Jbabadi à présenter sa démission du Bureau politique de l’USFP.
Par ailleurs, une autre épreuve non moins difficile s’est engagée samedi dernier. Il s’agit du lancement, au niveau régional, de l’élection des congressistes qui seront appelés à trancher entre l’ancienne ou la nouvelle garde.

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