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La lutte continue…

Après toutes ces années de militantisme et de travail acharné en vue de permettre aux femmes d’accéder au Parlement, quel bilan faites-vous de votre action aujourd’hui institutionnalisée à travers la liste nationale?
Ce résultat, c’est l’aboutissement d’un travail, qui dure depuis ces cinq dernières années. Il s’est réalisé par des séances de travail avec les parlementaires, les partis politiques. Les méthodes utilisées consistent notamment en des campagnes de sensibilisation et en s’incarnant comme une force de propositions.
Certes, nos propositions n’ont pas été prises à la lettre et leur adoption par les politiques dépend du rapport de force existant. Toutefois, il y a un impact. Rappelons que la question des quotas n’était pas admise au départ, mais elle a ensuite été adoptée au sein des partis politiques.
Au sein de certains partis, les sections féminines crient au scandale. Des candidates choisies par les bureaux politiques ne répondent pas aux critères de sélection élaborés en concertation avec les membres des partis…
Ces dérapages sont l’affaire des partis politiques. C’est eux qui ont établi les critères de sélection des candidates. Par contre, les femmes qui s’estiment lésées peuvent nous faire parvenir leurs doléances et leurs observations et nous agirons ensemble pour les rétablir.
Nous travaillons en tant que force d’interpellation, de pression et ce, sur la base de partenariats avec les acteurs politiques. En fait, nos actions sont complémentaires. Nous travaillons avec les cellules féminines des formations politiques sur les mêmes dossiers comme les séances de formation et de plaidoyers.
Comment une association mène-t-elle ses actions à cette période de campagne électorale ?
Maintenant, on fait appel à toutes les femmes, de toutes les couleurs politiques, nous pouvons les aider. Nous menons une action de soutien aux femmes candidates. Elle peut également être d’ordre matériel. En effet, sur le plan financier, elles sont nombreuses à ne pouvoir subvenir aux frais de leur campagne électorale. Les autorités publiques donnent une subvention aux partis politiques. Cette année, il existe une modification, cette subvention ne sera octroyée qu’après les élections.
Quelles sont vos perspectives pour l’avenir ?
Les trente femmes au Parlement, c’est certes un acquis. Mais, notre labeur ne prendra pas fin avec les élections, il s’inscrit dans la continuité. La liste nationale est le résultat d’une lutte, nous persévérerons et déjà nous continuons à interpeller les pouvoirs publics. Le comité des associations s’occupe du suivi de la campagne, des listes locales et des programmes communiqués. En 2003, nous sommes interpellées sur les élections communales. Il reste également des lois en chantiers, la Moudouwana, le Code Pénal, le Code du travail…Nos propositions ont été soumises aux parlementaires.

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