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La majorité essuie sa première défaite face à ses opposants

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Les partis politiques de l’opposition tiennent une petite revanche sur la majorité conduite par le PJD (Parti de la justice et du développement). Les dernières élections qui ont eu lieu dans les différentes Chambres de commerce, d’industrie et de services ont confirmé la domination des formations de l’opposition, notamment le RNI (Rassemblement national des indépendants) et le PAM (Parti authenticité et modernité) qui contrôlent la majorité des Chambres professionnelles à l’issue de ce scrutin. Le PAM a, en effet, réussi à assurer la présidence de 8 Chambres professionnelles, alors que le RNI en a gagné pas moins de six. Même si ce succès est plutôt symbolique, l’opposition n’hésite pas à savourer sa victoire, la première depuis le scrutin législatif de 2011. «Nos résultats dans ces élections ont été bons. Nous avions la présidence dans six Chambres et nous sommes parvenus à garder le même résultat», affirme Rachid Talbi Alami, membre du bureau exécutif du RNI. Et de poursuivre : «Ces résultats étaient prévisibles, puisque les partis de l’opposition gardent toujours une majorité confortable dans plusieurs Chambres». D’autres partis de l’opposition parlementaire ont également pu assurer une présence dans les bureaux des Chambres professionnelles. C’est le cas notamment de l’USFP (Union socialiste des forces populaires) avec 2 Chambres et l’Union constitutionnelle (une seule Chambre). Pour leur part, les partis de la majorité parlementaire actuelle sont à la traîne. Seul l’Istiqlal semble tirer son épingle du jeu, puisqu’il s’est assuré de la présidence de cinq Chambres professionnelles notamment dans ses fiefs traditionnels comme Fès ou Laâyoune. Le Mouvement populaire a, quant à lui, gagné trois Chambres. Bien que le PJD ait parvenu à placer quelques uns de ces membres dans les bureaux de certaines Chambres professionnelles, il devra prendre son mal en patience et attendre un peu plus avant de pouvoir gagner une première présidence d’une Chambre dans son histoire. «Le PJD ne pouvait pas s’assurer de la présidence d’une Chambre professionnelle parce qu’il ne dispose pas d’une majorité suffisante notamment à Casablanca où nous avons uniquement deux membres dans le nouveau bureau», déclare Said Kachani, conseiller du parti de la lampe à Casablanca. Pour ce dernier, cette situation est expliquée par l’entrée tardive de son parti dans ce domaine. «La présence de notre parti est faible parce que la priorité a été donnée durant une période relativement longue aux étudiants et aux fonctionnaires alors que notre présence dans les Chambres professionnelles est demeurée assez faible», explique-t-il. Au moment où des informations relayées par la presse évoquent l’organisation prochaine des élections à la deuxième Chambre parlementaire pour le renouvellement du tiers sortant, les résultats des élections des Chambres professionnelles vont certainement peser en faveur des partis de l’opposition. Ce qui veut dire que la Chambre des conseillers continuera d’échapper au contrôle de la majorité au moins jusqu’à l’organisation des prochaines élections communales et régionales prévues en 2013, voire 2014.

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