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La rationalisation des dépenses a permis à l’Etat d’économiser 700 millions de dirhams en cinq mois

En donnant le bilan de l’exécution de la loi de Finances 2008, Salaheddine Mezouar, ministre de l’Economie et des Finances, a assuré encore une fois que le déficit budgétaire sera maintenu à 3% du PIB. Lors d’une conférence de presse, vendredi 11 juillet, à Rabat, sur les évolutions qualitatives de l’économie nationale, la situation de l’exécution de la loi de Finances 2008 et les perspectives à l’horizon 2012, M. Mezouar a précisé que le maintien de ce niveau de 30% a été réalisé grâce à l’évolution positive des recettes fiscales et aux mesures prises par le gouvernement. Le ministre de l’Economie et des Finances a cité ainsi trois mesures. D’abord, il y a la rationalisation des dépenses de fonctionnement et la réduction du train de vie de l’Etat. Ainsi, l’Etat a réalisé une économie d’un montant de 700 millions de dirhams, à fin mai 2008. À cette même date, les dépenses courantes ont atteint les 65,6 milliards de dirhams, soit une hausse de 16% par rapport à la même période de l’exercice précédent. Et c’est le personnel qui arrive toujours en tête avec des dépenses de 28,6 milliards de dirhams, en progression de 7,2% par rapport à la même période de comparaison.
Secondo, il y a la mise en œuvre du principe de solidarité dans le secteur public. Et ce, à travers la contribution des établissements publics qui connaissent une situation financière confortable à hauteur de 1 milliard de dirhams.
La troisième mesure concerne l’application d’une augmentation des prix des produits pétroliers pour le gazoil 350 (+1DH/L), l’essence (+1 DH/L) et le fuel industriel (+500 DH/T). Les prix du gazoil et du gaz butane qui représentent plus de 80% du volume global de la consommation des produits pétroliers ne sont pas concernés. Ce qui induit une économie d’un montant de 2 milliards de dirhams annuellement, selon la même source. À ce sujet, M. Mezouar a annoncé «l’ouverture de crédits supplémentaires d’un montant de 14 milliards de dirhams au profit des dépenses de la compensation».
Hors compensation, la hausse des dépenses courantes ne dépasse pas 2,3 %, soit une évolution en ligne avec les prévisions initiales du budget de l’Etat pour cet exercice, selon la même source. «Les indicateurs de la conjoncture économique et financière ainsi que l’actualisation de la loi de Finances 2008 révèlent, qu’en dépit des contraintes, notre pays est capable de maintenir un taux de croissance élevé et de maîtriser ses équilibres macroéconomiques», a souligné M. Mezouar, lors de cette conférence de presse. «Le gouvernement est conscient de quelques insuffisances et fragilités de notre économie ainsi que des défis qu’impose le nouveau contexte international», a-t-il ajouté. Ainsi, pour les quatre années à venir, le ministre de l’Economie et des Finances table sur une croissance moyenne de 6,3%. Et ce, grâce à la poursuite des réformes et à la promotion des investissements, notamment ceux des établissements publics qui devraient connaître un nouveau saut qualitatif.En effet, l’enveloppe globale de l’investissement des établissements publics au cours de la période 2008-2012 atteindra les 402 milliards de dirhams.

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