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La reculade de Bouteflika

S.M. le Roi se rendra dans les provinces du sud, à Laâyoune et à Dakhla au cours de la semaine prochaine. Une visite opportune puisqu’elle intervient à un moment où l’affaire du Sahara traverse une phase décisive avec le rapport du secrétaire général de l’ONU évoquant quatre options dont celle, saugrenue et rejetée unanimement par le Maroc, de la partition des provinces sahariennes. Dans ce contexte, le déplacement royal représente tout un symbole. Marocain est le Sahara, marocain il restera. La dernière visite du Souverain dans cette région a rencontré un succès éclatant. Il n’y avait qu’à voir l’accueil grandiose réservé à S.M le Roi par les populations locales pour comprendre que le Maroc est bel et bien chez lui. Un plébiscite éloquent qui vaut plus qu’un référendum.
Les gesticulations des adversaires de l’intégrité territoriale du Maroc, l’Algérie en tête, n’y feront rien. Le dernier scénario en date, ce qu’on a baptisé la quatrième voie, renseigne sur le désarroi des séparatistes et du fantasme de leurs protecteurs. La visite mercredi 27 février du président algérien dans les camps de Lahmada à Tindouf ressemble à un acte de provocation qui n’ébranlera en rien la détermination du Maroc. Le message de Abdelaziz Bouteflika, adressé aux membres du conseil national consultatif et aux autorités civiles et militaires de la fantomatique RASD, à l’occasion de l’anniversaire de l’auto proclamation de cette dernière, est un chef-d’oeuvre d’hypocrisie et de duplicité. Tout un laïus, dont le charme n’a jamais opéré, sur «l’Algérie qui reste fidèle à son histoire et à ses origines et qui ne saurait admettre le fait accompli et abandonner son «devoir à l’égard du peuple sahraoui frère»…Bla Bla Bla… Quand on n’a rien à donner, c’est connu, on sert à tire-larigot des discours creux et révolus pour faire l’intéressant. Quand on est empêtré dans ses problèmes internes, on se sert des autres pour faire diversion. Un jeu qui ne trompe plus personne. S’érigeant comme à son habitude en défenseur des “peuples colonisés“, l’Algérie, hélas, se cramponne à des causes perdues dont elle n’est que le syndic de faillite. À commencer par la sienne, le destin de son pays, à la dérive depuis plus d’une décennie, écartelée entre les massacres et la terreur.
Dans son message qui sonne comme un aveu d’échec, M. Bouteflika, tout à son délire, poursuit sa logorrhée : “ L’Algérie, président, gouvernement et peuple, réitère son soutien à votre cause juste et vous assure de son appui total pour une solution juste et durable qui garantit le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, loin de toute contrainte politique, militaire ou administrative».
L’auteur de la tirade insiste tout au long de sa phraséologie sur l’autodétermination alors qu’il venait de proposer aux nations unies l’option de la partition du territoire saharien. Une option que le chef de l’État algérien a personnellement évoquée, le 2 novembre dernier, avec James Baker à Houston au Texas. En clair, M. Bouteflika semble avoir abandonné son idée farfelue de partage pour le retour au référendum. Mais faut-il rappeler que le processus référendaire que le Maroc avait accepté en collaborant pleinement avec la Minurso a été torpillé par le Polisario et ses séides. D’obstacles en manoeuvres dilatoires, les séparatistes voulaient absolument faire arrêter le nombre des votants à 86.000 répartis comme suit : 42.000 sahraouis marocains, 34.000 électeurs du Polisario et 10.000 sahraouis de la Mauritanie et des environs. Le corps électoral est plus nombreux que cela : 65.000 votants marocains ont été refusés dans le cadre de la commission d’identification par les Chioukhs du Polisario. Autrement dit, le corps électoral est réellement de 86.000+ 65.000 soit 151.000. Les autorités marocaines avaient introduit des recours auprès de l’ONU. Les chiffres des séparatistes sont vraiment fantaisistes car le recensement espagnol de 1974 parle de 74.000 sahraouis. Alors, depuis cette date jusqu’à aujourd’hui, la population de cette région n’a augmenté que d’à peine 12.000 âmes ?
En fait, le Polisario a sciemment voulu minorer le nombre des candidats au vote dans l’espoir de faire pencher la balance du référendum en sa faveur. Mais le Maroc, qui n’est pas dupe, ne s’est pas laissé faire.
Devant ce blocage polisarien, l’ONU, par la voix du représentant spécial de Kofi Annan au Sahara, James Baker, a proposé pour sortir de la crise l’option de l’autonomie sous souveraineté marocaine. Une solution soutenue par le conseil de sécurité comme moyen juste et équitable de dépasser un conflit vieux de plus de 25 ans.
Voilà que l’Algérie agite de nouveau l’idée du référendum et du principe de l’autodétermination. Mais de quel référendum s’agit-il ? Un référendum, calibré sur les desiderata des séparatistes, est impraticable, impossible. De deux choses l’une : ou les sahraouis marocains dans leur ensemble participent au vote sans que personne ne soit exclu ou le Maroc ne jouera pas. La position marocaine en la matière est claire.
Le référendum, aux conditions du Polisario, est une arlésienne. La solution de la partition du Sahara marocain équivaut à un retour à la case départ ou plutôt à la case nulle part pour le Polisario et ses sponsors. Le Maroc, sûr de son droit, fort de sa légitimité, est à l’aise dans ses provinces sahariennes.

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