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La réplique de Cobomi

© D.R

ALM : Certains distributeurs s’élèvent contre la volonté de Cobomi de barrer la route à Pepsi. Quelle est votre réponse?
Armand Courson : Cobomi est une société qui existe depuis 5 ans. Au début, notre positionnement s’est effectué dans un terrain déjà acquis à notre concurrent Coca-Cola. La stratégie de Cobomi repose en effet sur la distribution directe dans les grandes villes, mais aussi en s’appuyant sur un réseau de partenaires dans d’autres régions, dont des grossistes qui distribuaient Sidi Ali et Oulmes. Mais, depuis que ces derniers ont commencé la distribution de Pepsi, ils ont tout simplement arrêté de distribuer les marques de Cobomi, Tops et Orangina. Pis encore, ils sont allés jusqu’à menacer certains distributeurs de retirer l’eau gazeuse de leur circuit de distribution s’ils continuent de traiter avec Cobomi. Pour notre part, nous avons cherché à intéresser ces distributeurs, et ceci, en leur accordant des marges plus élevées.
Mais, le distributeur de Fès affirme que Cobomi lui a proposé, par écrit, de ne pas commercialiser les produits Pepsi contre intéressements financiers. Quel est votre commentaire ?
Effectivement nous avons proposé à ce monsieur d’augmenter ses marges pour qu’il travaille avec nous. Sans plus. Mais, dans ce cas bien précis, il ne faut pas oublier que ce monsieur qui avance ses accusations nous doit en fait la somme approximative de 3 millions Dh sans oublier les 27 chèques en bois qui nous a remis. La question qui faut se poser c’est où est passé cet argent ? Pour nous, il ne fait pas de doute que cet argent à été tout simplement utilisé pour financer les camions avec lesquels ce monsieur distribue Pepsi.
La société Cobomi est encore sur le point de changer de main, des réunions ayant actuellement lieu en vue de la passation sous le contrôle direct de la société espagnole Cobega. Confirmez-vous cette information ?
Vous savez, le marché des boisons gazeuses est en pleine ébullition. La tendance actuelle penche vers le rapprochement entre différentes entités. Dans ce cadre, nous avons eu pas mal d’approches de la part d’hommes d’affaires d’Europe et du Moyen-Orient.
En ce qui nous concerne toujours, nous avons reçu plusieurs visites d’opérateurs intéressés par un rapprochement. Et nous considérons qu’aujourd’hui, le plus grand joueur sur le terrain est bien la société espagnole Cobega. D’autre part, l’intérêt d’une fusion réside dans l’énorme capacité de production de notre usine.
Initialement destinée à la fabrication de boissons gazeuses et de bières, l’usine de la Cobomi a arrêté toute fabrication de bière depuis le mois d’août 2003. Notre usine tourne aujourd’hui avec une fréquence de 22h sur 24, puisqu’il nous faut juste 2 heures de maintenance. Il est important pour nous de chercher à optimiser ce potentiel.
Quel est le devenir de la marque Tops ?
Effectivement, et étant moi-même un responsable marketing, je suis conscient que Tops est une marque qui a pris un petit coup de vieux. Notre objectif pour cette année est de redonner un souffle nouveau à ce produit.
Ce que je peux vous dire pour le moment, c’est que nous réservons cette année plusieurs surprises à nos clients. Même chose à prévoir également pour la marque Orangina, qui verra quelques changements, notamment à travers une nouvelle gamme de parfums.

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