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La santé publique après les départs volontaires…

L’on se souvient qu’au lancement de toute l’opération des départs volontaires de la fonction publique, Mohamed Boussaïd, ministre de la Modernisation des Secteurs publics, avait annoncé qu’il ne serait pas question de départs qui pourraient entraver la bonne marche des départements concernés. Les résultats et les dégâts déjà recensés dans plusieurs départements attestent aujourd’hui du contraire. Le département de la Santé en offre un exemple des plus significatifs.
Selon une source au ministère de Biadillah, les partants sont au nombre de 2181. Plus de 10% des départs volontaires, soit exactement 236 praticiens, ont concerné des spécialistes alors qu’ils ont été 135 médecins généralistes à bénéficier de la même opération en plus de quatre pharmaciens seulement. Les assistants médicaux «partants» sont au nombre de neuf, alors que le personnel administratif et technique rafle le gros lot avec 614 personnes qui ont choisi d’aller voir ailleurs.
Les dégâts les plus importants sont recensés dans la catégorie des infirmiers, puisque 1183 ont eu l’aval des services centraux de Biadillah pour partir, indemnités à la clé. Et voilà le Maroc placé dans la même situation de «pénurie» que la France et le Canada engagés dans un processus d’embauche à tour de bras d’infirmiers étrangers.
D’ailleurs, ils seraient des centaines d’infirmiers marocains à avoir opté pour ces deux pays, indemnités et avantages sociaux aidant. Où trouver des spécialistes et des infirmiers et comment ? Là est la question qui hante le ministre de la Santé. Pour la première catégorie, 150 ou même 300 lauréats par an restent en deçà des espérances et des besoins. Pour la seconde, et malgré la réouverture des centres de formation, le Maroc a un besoin urgent de 9.000 infirmiers.
En guise d’illustration, cette année verra l’arrivée de 1005 lauréats, mais seulement 685 seront embauchés, compte tenu des 80 non embauchés, «reliquat» de la promotion de l’année précédente. Oualalou et les contraintes budgétaires sont encore passés par là. Centre fermés, services entiers paralysés et patients attendront une solution. Qui relève du miracle ou presque. A moins de recourir à l’offre internationale et faire concurrence au Canada et à la France !

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