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La stratégie Benabdellah pour l’instauration d’une politique de la ville

Renforcer le programme Villes sans bidonvilles dans le cadre de la politique de la ville. Tel est l’objectif du plan d’action 2012-2016 du ministère de l’habitat, de l’urbanisme et de la politique de la ville, dont les dessous ont été détaillés lundi 9 avril à Rabat par Nabil Benabdellah. Un plan qui ambitionne, selon le ministre  «de traiter 20.000 unités menaçant ruine et diversifier la production de l’offre de meilleure qualité vers les classes moyennes, les jeunes et les jeunes ménages, et le locatif social». Aussi, ladite mouture a pour but de développer une nouvelle approche visant à renforcer l’offre, à hauteur de 170.000 unités/an, par la convergence des politiques publiques afin d’arriver à réduire le déficit de moitié. Pour sa part, le monde rural se verra dédier des programmes spécifiques en vue de répondre aux besoins en logements dans ce milieu. A son tour, le secteur de l’autoconstruction sera encadré, en vertu du nouveau plan d’action, afin de renforcer sa qualité et sa professionnalisation.
Pour une bonne mise en œuvre dudit plan d’action, la politique de l’habitat sera menée dans une vision globale d’aménagement, de développement territorial et de la politique de la ville. Chose qui garantira un développement humain durable, par une plus grande intégration des programmes adoptant des approches inclusives, multisectorielles et transversales avec l’ensemble des partenaires. C’est pourquoi, cette nouvelle politique se propose d’instaurer un mode de gouvernance plus moderne, plus transparent. Celui-ci est basé sur le renforcement des territoires et des compétences pour concevoir une vision partagée sous-tendant une nouvelle génération de documents de planification territoriale soucieux d’une plus grande opérationnalité. Dans ce sens, non seulement l’instauration d’une politique foncière s’avère nécessaire mais aussi le renforcement des outils et instruments relatifs au financement et aux garanties, à la promotion de la  formation et de la qualité. Ceci en mettant en place une législation et une réglementation adaptées permettant de cadrer les actions programmées. «Pour réaliser ces objectifs, le programme 2012-2016 développera l’instauration d’une politique de la ville pour garantir une plus grande cohérence urbaine soucieuse d’inclusivité, de rééquilibres spatiaux et sociaux et d’attractivité urbaine», a estimé M. Benabdellah. Et d’enchaîner : «Nos villes seront ainsi capables de produire plus de richesses et de développement, plus de cohésion urbaine tout en réduisant les écarts sociaux. Elles devront également interagir avec l’espace rural et le soutenir dans son développement». Dans ce sens, le ministre de l’habitat, de l’urbanisme et de la politique de la ville a appelé à renforcer la convergence des interventions émanant des départements ministériels, des collectivités locales et des opérateurs privés tout en associant  la société civile. Ceci étant, un premier débat national de la politique de la ville permettra d’adopter le référentiel partagé en la matière et de promouvoir la démarche contractuelle, instrument de mise en œuvre et de suivi-évaluation.

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