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La voix de la prudence et des calculs mesurés

C’est depuis le début des années soixante qu’il côtoie les institutions parlementaires. Avant d’accéder au Bureau politique de son parti, Abdelouahed Radi a dû passer un quart de siècle en tant que «simple» militant. Pourtant, cet homme, connu pour le commun des mortels, comme étant l’homme à la pipe, était déjà président de « l’opposition ittihadia», durant le mandat parlementaire, 1977-1984.
En juillet de cette dernière année, alors qu’il continuait à assumer sa responsabilité au ministère de la Coopération, en tant que ministre sans porte-feuilles, il fut élu au Bureau politique de son parti.
Bref, ce professeur de sociologie qui a réalisé l’une des premières thèses universitaires sur l’insertion sociale des enfants (ou plus exactement leur socialisation), qui «était à un moment donné, secrétaire général du SNESup ( Syndicat national de l’Enseignement supérieur), est depuis plusieurs années, président d’une commune à Sidi Yahia El Gharb. Une mission qui lui colle au dos comme un second prénom. De surcroît, il est président du Conseil provincial de la région de Kénitra .
Pour bon nombre de décideurs politiques, M. Abdelouahed Radi est l’homme du compromis et des consensus. Il n’est, donc, pas dû à un hasard qu’il soit élu président de la Chambre des représentants actuelle. Une mission qu’il gère avec beaucoup de flexibilité et de souplesse.
Interrogé sur le remue-ménage qui traverse actuellement le champ politique d’aujourd’hui, il se refuse à apporter des jugements de valeurs sur ses partenaires. Dans le même ordre de comportement, il s’abstient à toute projection sur l’avenir.
« Les groupements politiques sont dans l’intérêt du pays ». Faisant référence aux nouvelles tentatives d’alliances, il estime que « cela ne peut avoir que des conséquences positives sur le champ politique ». Et de rappeler que «jusqu’à présent, la classe politique s’est distinguée par l’effritement».
Ceci dit, il n’en demeure pas moins important, a-t-il précisé, que « les problèmes qui se posent à la société ne sauraient avoir une dizaine de solutions». Dans un ton de diplomate, il exprime une sorte de satisfaction mesurée quant à l’évolution de l’espace de gestion de la chose publique. Nous avons de la chance d’avoir un champ politique qui se caractérise par le pluralisme ; mais, en tant que politicien pragmatique, il réplique qu’en politique, il est très difficile de prédire et qu’il faudrait attendre que les choses s’éclaircissent pour se prononcer ».
D’un autre côté, il voit d’un bon oeil la constitution de la gauche radicale, en disant qu’ « à partir du moment où il y a des courants radicaux, il vaudrait mieux qu’ils soient regroupés. Cela contribuerait à la clarification de l’action politique».
M. Radi ajoute dans ce sens, que l’histoire a démontré que dans bon nombre de pays du monde, les partis de l’extrême gauche ont joué le rôle d’aiguillon aux autres composantes de l’espace politique.
En ce qui concerne la droite, il s’est contenté d’établir le constat selon lequel chaque pays dispose d’une droite. Celle du Maroc, a-t-il annoncé, en substance, est appelée à redoubler d’efforts sur le plan politique et organisationnel. Mais sans aucune autre précision.

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