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L’Algérie tente d’installer un lobby pro-Polisario à Londres

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Alarmée par la position officielle des grandes puissances occidentales, qui ont clairement soutenu la solution d’autonomie,  Alger a récemment créé à Washington un lobby dirigé par un ancien diplomate britannique destiné à infiltrer les Parlements européens. Premier résultat de cette nouvelle stratégie algérienne de lobbying : un groupe parlementaire, constitué de députés travaillistes et du Parti conservateur, vient d’être mis sur pied à Londres. Ce groupe dit de solidarité avec «le peuple sahraoui» a fait son baptême de feu le 9 juillet, au siège de la Chambre des Lords, en présence du représentant du front Polisario au Royaume-Uni, le dénommé Sidi M’Hamed Omar. Le même groupe a tenu à l’occasion une réunion fleuve lors de laquelle il a pris note de la stratégie à adopter pour contrer la percée de la solution d’autonomie, déjà applaudie par le gouvernement travailliste. Cette stratégie, dont les grandes lignes ont été tracées par Alger, consiste à faire pression sur le cabinet de Gordon Brown pour l’amener à accéder à la demande du Polisario relative à «la supervision par les Nations Unies de la situation des droits de l’Homme» dans le Sahara marocain. Dans le même cadre, le nouveau lobby financé par Alger a récemment déployé les gros moyens en vue de relancer la (défunte) Commission européenne ad hoc créée en 2005, au lendemain des violents incidents fomentés à Laâyoune par des jeunes chômeurs téléguidés par le front Polisario et gracieusement rémunérés par les pétrodollars algériens. Des eurodéputés reconvertis en chevaliers preux des droits de l’Homme ont tenu récemment à Strasbourg, en France, une réunion dans l’objectif de redynamiser le travail de cette commission. C’est dans le même ordre d’idées que s’inscrit l’agitation actuelle de l’Algérie du côté de Londres, où des députés britanniques asservis à la cause chimérique du Polisario sont à pied d’œuvre pour arracher à l’actuel exécutif des déclarations contraires à la position officielle du Royaume-Uni. L’agitation, dont fait preuve depuis quelques jours le député conservateur John Bercow, offre ici un exemple éloquent de l’excès de zèle des certains députés british en mal de renommée. Le même député a fait un grand show le 11 juillet dernier au sein du Parlement britannique, lorsqu’il a saisi la sous-secrétaire britannique aux Affaires étrangères, Meg Munn, pour lui demander des explications sur «le silence» du gouvernement britannique sur de prétendues «violations des droits de l’Homme» dans le Sahara marocain. La réponse de la sous-secrétaire britannique, qui ne se fait pas attendre, a donné des sueurs froides à monsieur le député John Bercow, qui s’est vu rappeler que «le Royaume-Uni soutient pleinement les efforts du secrétaire général de l’ONU et de son envoyé personnel» Peter van Walsum. Pour rappel, la Grande-Bretagne avait salué le rapport présenté par van Walsum au Conseil de sécurité le 15 avril 2008, dans lequel il a balayé d’un revers de main l’option de «l’indépendance» du Sahara, en soutenant que cette thèse est «irréaliste» et «irréalisable».

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