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Lamzibri : «Aucun risque de correction brutale»

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ALM : Quelle est la cause de l’envol du MASI, qui a pris sur le seul mois de janvier plus de 20% dans des échanges consistants ?
Ali Lamzibri : La hausse du mois de janvier, qui se poursuit actuellement, s’explique par plusieurs raisons dont la principale reste la prise de position de fonds étrangers, et pas seulement les investisseurs du Golfe. On note la présence de fonds étrangers dédiés aux marchés émergents qui ciblent en général les blue chips, les grosses capitalisations qui répondent à certains critères comme le rendement et la liquidité.

Quels sont les secteurs qui profitent le plus de cette hausse ?
La hausse est généralisée à tous les secteurs, à l’exception peut-être de certaines sociétés minières. Le cours du titre Managem ne reflète pas l’évolution du cours des métaux précieux sur le marché international, alors que cette société exploite des mines d’or et d’argent. Cependant, je pense que son cours devrait être revu à la hausse prochainement lorsque les investisseurs intégreront la hausse des cours de l’or et de l’argent dans la valorisation du titre.

Les craintes suscitées par les nouvelles dispositions fiscales relatives aux plus-values ne se sont pas manifestées en ce début d’année…
Le rétablissement de la taxe de 10% sur les plus-values, suspendue entre 2002 et 2005, n’a heureusement eu aucun impact sur le marché. On a assisté à un réaménagement des portefeuilles en décembre 2005 et qui a généré un volume exceptionnel sur ce mois. Les allers-retours ont permis de réajuster les cours de référence des actions dans les portefeuilles des particuliers et des institutionnels.

Pensez-vous qu’il y a un risque de chute brutale des indices après l’envol de ce début d’année ?
Le risque de correction brutale demeure peu probable tant que le volume des transactions reste soutenu, et que le papier qui circule rare. Cependant, on pourra assister occasionnellement à des prises de bénéfices, comme celui de la fin de la semaine passée. Mais la tendance haussière devrait perdurer. J’aimerais à nouveau insister sur le fait que la place casablancaise manque cruellement de papier. Il faut redoubler d’efforts pour amener de nouvelles sociétés à la cote et encourager celles qui y figurent à augmenter leur flottant. Cela permettra d’intéresser de plus en plus les investisseurs étrangers et marocains, et par là, d’augmenter encore davantage les volumes traités qui, quoique l’on dise, restent extrêmement faibles par rapport aux places financières de la zone MENA.

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