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Lancement à Nador du plan national d’urgence de la formation professionnelle

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Sa Majesté  le Roi Mohammed VI a présidé, lundi à Nador, la cérémonie de présentation du plan d’urgence dans le domaine de la formation professionnelle. Ce plan vise à mettre en place une offre de formation cohérente avec les spécificités et les besoins en compétences.
Le Souverain a également présidé la signature de quatre conventions pour l’activation de ce plan d’urgence. La première convention relative au programme de formation par apprentissage de 60.000 jeunes ruraux dans les métiers porteurs a été signée par Jamal Rhmani, ministre de l’emploi et de la formation professionnelle, et Aziz Akhannouch, ministre de l’agriculture et de la pêche maritime. La deuxième convention, signée par M. Rhmani et le secrétaire d’Etat chargé de l’Artisanat, Anis Birou, porte sur la formation par apprentissage de 60.000 artisans. Cette convention a pour objectif de doter le secteur de l’artisanat d’une main-d’oeuvre qualifiée permettant d’accompagner la mise à niveau des unités d’artisanat et de favoriser l’insertion des lauréats dans la vie active. La troisième convention, signée par M.Rhmani et Ahmed Akhchichine, ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur, de la Formation des cadres et de la Recherche scientifique, porte sur la création de licences professionnelles en partenariat entre les universités et les établissements de formation professionnelle. La dernière convention relative au développement des ressources humaines pour l’accompagnement du plan de développement intégré du secteur industriel, a été signée par M. Rhmani et Ahmed Réda Chami, ministre de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies. Le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle a précisé que le plan d’action 2008-2012, auquel a été allouée une enveloppe budgétaire de 340 millions DH, permettra la formation par apprentissage de 60.000 jeunes ruraux dans les métiers porteurs pour mettre sur le marché de travail environ 51.000 lauréats et la création de six Centres de formation par apprentissage (CFA) au niveau des bassins agricoles déficitaires. Le plan d’action 2008-2015 relatif au secteur de l’artisanat, d’un coût de 451 millions DH, permettra quant à lui la formation par apprentissage de 60.000 jeunes ruraux dans les métiers porteurs pour mettre sur le marché du travail environ 51.000 lauréats et la création de cinq Centres de formation par apprentissage (CFA) ainsi que l’extension et la mise à niveau d’autres CFA. Le plan d’action, a poursuivi le ministre, porte aussi sur l’organisation de licences professionnelles (LP) selon deux options consistant à consacrer deux semestres de formation pour les titulaires du Bac +2 et six semestres de formation pour les titulaires du Bac ou d’un diplôme équivalent. Le démarrage de la formation s’effectuera, dès la rentrée 2008-2009 dans 25 licences professionnelles accréditées avec un effectif de 625 inscrits pour atteindre à l’horizon 2012 une centaine de licences avec 2.500 nouveaux inscrits.
Pour accompagner la stratégie industrielle, qui permettra à l’horizon 2015 la création d’environ 200.000 emplois dans ces six secteurs, une étude a été réalisée en vue d’élaborer un plan de développement des ressources humaines 2008-2012, s’articulant autour de trois axes principaux. Le premier axe porte sur le développement de l’appareil de formation (270 MDH), le deuxième concerne la mise en place d’un dispositif d’aide directe aux entreprises pour la formation (2,7 milliards DH) et le troisième est relatif à l’accompagnement des plates-formes industrielles intégrées. Concernant l’accompagnement du secteur de l’hôtellerie, les projections 2008-2012, a dit M.Rhmani, révèlent un besoin en compétences d’environ 62.000 professionnels tenant compte des investissements prévisionnels et de la capacité litière qui en découle. Le plan d’action retenu dans le cadre du contrat Ressources humaines hôtellerie (RH-hôtellerie) 2008-2012 s’articule autour de l’optimisation et l’extension du dispositif de formation, du développement de l’apprentissage, la formation de 67.000 lauréats à l’horizon 2012 et le renforcement de la qualité de la formation et de l’enseignement des langues étrangères. Pour ce qui est de l’amélioration de l’employabilité des jeunes en difficulté d’insertion, le ministre a fait état de l’élaboration d’un programme «Taehil 2012» avec un coût de 1,1 milliard DH pour améliorer l’employabilité de 100.000 chercheurs d’emplois (diplômés). La mise en œuvre de ce programme sera confiée à l’Agence nationale de promotion de l’emploi et des compétences (ANAPEC), soulignant que les études prospectives régionales sur l’emploi ont identifié 75.927 besoins en emploi.

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