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Le commerce ehonté du polisario

Ils se sont extirpés des griffes du polisario et ne sont guère près d’oublier leur calvaire dans les camps de la honte, sur le sol algérien. Ils, ce sont les détenus de Tindouf, reconnus comme les plus vieux prisonniers du monde. Entre civils enlevés par la force et militaires faits prisonniers, leur nombre dépassait les deux mille séquestrés. Aujourd’hui, il en reste 410 entre les mains du polisario, au mépris des diverses conventions internationales.
Les libérations, qui, on ne sait pour quelles raisons et sous quelle bénédiction, se sont effectuées au compte-gouttes, ont débuté depuis une vingtaine d’années. En effet, les premiers rescapés des camps de la mort ont quitté ces lieux sinistres en 1984. Selon l’Association nationale et sociale des Fils des Martyrs et des Disparus du Sahara marocain, qui nous a communiqué ces chiffres, cette première opération a permis à dix détenus de voir leur calvaire prendre fin.
Une seconde opération, le 27 mai 1987, permit au premier lot important de prisonniers de recouvrer la liberté, lorsque 150 personnes quittèrent les camps du polisario.
Il aura fallu attendre plus de douze années avant d’assister à une opération du genre. En effet, ce n’est que le 5 novembre 1999 que les libérations reprirent, lorsque les séparatistes et leurs acolytes décidèrent de relaxer 5 prisonniers marocains. Depuis, les opérations similaires allaient, il faut le reconnaître, connaître une cadence plus soutenue. Le 26 février 2000, 186 prisonniers allaient finalement rentrer au pays, après une détention arbitraire qui aura atteint, pour certains d’entre eux, une durée de 25 ans. 201 séquestrés seront, près de deux années plus tard, libérés, c’était le 14 décembre 2001. Un peu plus de deux semaines après, 115 prisonniers, dont pour la première fois des officiers, au nombre de 4, feront leurs adieux, le 02 janvier 2002, aux camps où ils ont connu le pire des supplices.
Une médiation menée conjointement par l’Allemagne et l’Italie, le 18 juin 2002, permettra la libération de 101 prisonniers. « 100 pour l’Allemagne et 1 seul prisonnier pour l’Italie », précise Brahim El Hajjam, secrétaire général de l’Association nationale et sociale des Fils des Martyrs et des Disparus du Sahara marocain (ANSFMDSM). À son tour, l’Espagne qui s’était lancée dans une médiation arrivera à obtenir la libération de 100 prisonniers le 18 février 2003. Le 13 août de la même année, une autre médiation menée par l’Espagne, conjointement avec l’ANSFMDSM et la fondation France Libertés, aura permis la libération de 243 Marocains, dont plusieurs officiers de l’armée de terre et de l’air.
Le 6 novembre 2003, l’on assistera à la plus grande opération, avec la libération de 300 prisonniers, grâce à une médiation de la Libye. Les rescapés ont dû être acheminés par un avion-cargo.

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