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Le corps de Ben Barka aurait été incinéré près de Paris

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Nouveau rebondissement dans l’affaire de la disparition, le 29 octobre 1965, à Paris, de Mehdi Ben Barka. Georges Fleury, un auteur français et ancien membre des commandos de marine, a révélé que le corps de Mehdi Ben Barka pourrait avoir été incinéré dans l’Essonne près de Paris. M. Fleury a affirmé, dans un entretien au «Journal du Dimanche», être en possession d’un rapport secret de gendarmerie sur la disparition de Mehdi Ben Barka. Selon ce rapport, inconnu jusqu’à présent, et dont le Journal du Dimanche affirme détenir une copie, les gendarmes disposaient de renseignements précis sur l’équipe soupçonnée d’avoir assassiné Ben Barka.
«Dans ce dossier, on voit que les gendarmes ont un informateur qui leur livre des éléments précis sur deux personnes qui auraient incinéré le cadavre de Ben Barka au sud de Paris», souligne Georges Fleury dans le Journal. L’écrivain français affirme être en possession depuis vingt-cinq ans de ce rapport, qui n’est pas versé au dossier judiciaire. Il affirme avoir rangé le rapport , croyant que «cet épisode était oublié depuis longtemps». «Mais en relisant le rapport, j’ai découvert que la justice, dès 1966, s’était intéressée aux Marocains visés par des mandats internationaux», rapporte-t-il. M. Fleury affirme «croire beaucoup», à la thèse de l’incinération du corps de Ben Barka dans l’Essonne. «Pour moi, c’est ce qui s’est passé, je crois beaucoup à cette piste», explique M. Fleury.
Selon le Journal «Le Figaro», Georges Fleury explique avoir reçu ce dossier secret, où figurait partout le sigle «secret», il y a 25 ans, dans un Salon du livre, alors qu’il signait ses ouvrages. Le fils de Mehdi Ben Barka, Béchir Ben Barka, a jugé «étonnantes ces révélations tardives». «Nous attendons à ce que ce rapport de gendarmerie dont personne n’avait entendu parler soit versé au dossier», a-t-il précisé à l’AFP.
La sortie médiatique de Georges Fleury intervient peu de temps après la suspension par le ministère public français des quatre mandats d’arrêt lancés par Interpol contre le Commandant de la Gendarmerie royale marocaine, le Général de corps d’armée Housni Benslimane, le Général Abdelhak Kadiri, ancien directeur de la DGED, Miloud Tounzi, alias Larbi Chtouki et Abdelhak Achaâchi, agent du Cab 1, soupçonnés d’être impliqués dans la disparition mystérieuse de Mehdi Ben Barka. Le chef de file de l’opposition marocaine en exil et figure emblématique du tiers-mondisme, Mehdi Ben Barka avait disparu en 1965 devant la brasserie Lipp à Paris dans des conditions mystérieuses. Cette affaire n’a jamais été totalement élucidée et le corps de Ben Barka n’a toujours pas été retrouvé et les conditions de sa mort n’ont pas été établies.

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