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Le déficit commercial s’est creusé de 16,2% à fin mars 2010

La reprise économique ressort lente dans les économies avancées, tandis qu’elle s’inscrit en accélération dans les économies émergentes et en développement. C’est le cas du Maroc qui en général a été très faiblement impacté par la crise mondiale. Selon la revue mensuelle de conjoncture de Bank Al-Maghrib, ceci s’explique par la faible dépendance du Trésor et des agents privés vis-à-vis du financement extérieur. Mais également, par la nette différence entre le profil d’évolution des finances publiques au Maroc et dans les pays concernés par les turbulences actuelles qui limite le potentiel de contagion. Par ailleurs, la demande étrangère adressée au Maroc s’est affaiblie en mars après les signes d’amélioration relevés le mois d’avant. En effet, abstraction faite de celles des phosphates et dérivés qui ont progressé de 58,2%, les exportations n’ont augmenté que de 0,7% au terme du mois de mars. Cette évolution, conjuguée à l’accroissement des importations, principalement énergétiques, s’est traduite par un creusement du déficit commercial de 16,2%, à fin mars. En revanche, selon Bank Al-Maghrib, les recettes de voyages et les transferts des MRE ont, pour leur part, enregistré des hausses respectives de 12,7 et 13,6%. Quant aux recettes au titre des investissements et prêts privés étrangers, limitées à 4,3 milliards de dirhams, elles ont affiché une contraction de 52,3% par rapport à la même période de l’année précédente, tandis que les dépenses sont passées de 2,1 milliards de dirhams à 14,2 milliards, en raison des cessions d’investissements directs étrangers en janvier. Au niveau de la conjoncture nationale, la revue rapporte une poursuite du redressement des activités non agricoles et une bonne tenue de l’agriculture qui se sont confirmées au regard des indicateurs mensuels. La croissance non agricole devrait s’accélérer en 2010 après le ralentissement observé une année auparavant, alors que le secteur primaire enregistrerait une baisse en raison de l’effet de base lié à l’expansion exceptionnelle en 2009. En effet,  la même source rapporte que la production céréalière au titre de la campagne 2009-2010, devrait atteindre 80 millions de quintaux selon une première estimation du ministère de l’Agriculture et de la Pêche maritime, contre 70 millions de quintaux prévus par Bank Al-Maghrib, favorisée notamment par la disponibilité des intrants agricoles et la bonne répartition des précipitations. S’agissant de la commercialisation des céréales entre juin 2009 et mars 2010, elle a presque doublé pour s’élever à 26 millions de quintaux, l’importation de ces produits ayant en conséquence reculé de 33% au cours de la même période. Quant au secteur industriel, les résultats de l’enquête mensuelle de conjoncture de Bank Al-Maghrib du mois de mars, laissent indiquer une reprise de l’activité au niveau de l’ensemble des branches à l’exception de celle du textile et du cuir qui a connu une stagnation. Pour leur part, les indicateurs relatifs à l’activité touristique font état d’un redressement progressif. Les flux de touristes et les nuitées ont enregistré, en mars, une amélioration de 16% et 8% respectivement et le taux d’occupation s’est établi à 39%. S’agissant du marché de l’emploi, il a été caractérisé par une hausse du taux de chômage passé de 9,6 à 10% au premier trimestre 2010.

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