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Le déni de justice algérien

Les «hostilités» ont cessé au Sahara en 1991, date à laquelle la MINURSO a été mise en place. De sources proches du dossier humanitaire, on rappelle que la quatrième Convention de Genève de 1949 et les conventions internationales, stipulent que tous les prisonniers de guerre doivent donc être ipso facto libérés… Or, à ce jour, 1.477 prisonniers de guerre marocains sont encore séquestrés à Tindouf, en Algérie. «Lors d’une visite effectuée aux centres de détention du 20 novembre au 3 décembre, deux délégués du CICR, dont un médecin psychiatre, ont vu 680 prisonniers, dont 35 civils et ont été informés du décès d’un prisonnier et de l’évasion d’un autre», souligne le communiqué du CICR. En ajoutant que c’est «ce qui explique que l’effectif complet soit passé de 1.479 prisonniers en mai, à 1.477 prisonniers en décembre 2001». Les autres ayant été vus par le Comité lors d’une précédente visite au mois de mai dernier. Les «autres» survivent dans des conditions particulièrement atroces. Il faut ajouter à ces prisonniers, d’autres Sahraouis retenus contre leur volonté depuis pratiquement un quart de siècle. Ces citoyens marocains «vivent» dans des camps inhospitaliers, faits de privations, d’humiliations, d’endoctrinement et, pire encore, éloignés de leurs familles. Que l’Algérie, qui prétend défendre le droit des citoyens, ait le courage d’ouvrir ses frontièrs et de laisser les prisonniers -civils et militaires- retourner dans leur pays, le Maroc. En tout cas, cette attitude, si elle arrange le régime algérien en place, n’honore ni l’Algérie, ni les Algériens. Ces derniers, eux-mêmes, se retrouvent otages de ce dossier que beaucoup d’entre eux disent ouvertement qu’il ne les concerne pas. Ce dossier, effectivement, est un rejeton du boumediénisme et sert actuellement de chantage et de monnaie d’échange vis-à-vis des organisations officielles et des ONG internationales trompées. «Prenant en considération l’âge, l’état de santé et la durée de captivité des prisonniers, ainsi que les dispositions pertinentes du droit international humanitaire, l’institution réitère son appel pour une libération sans délai de tous les prisonniers, en commençant par les plus vulnérables», ajoute le communiqué du HCR. Une organisation dont l’initiative est à saluer pour l’ensemble de son action. Il faut également attirer l’attention du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), connu pour ses actions humanitaires, pour une intervention urgente, dans le cadre de son mandat, afin de mettre un terme à cette situation dramatique, dont sont victimes des milliers d’innocents, ainsi que leurs familles.

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