Une patrouille conjointe hispano-mauritanienne mise en place le 15 mai a par ailleurs intercepté lundi son premier "cayuco" de 37 candidats à l’émigration, à 2 mille nautique (3,7 km) au sud-ouest de Cap blanc, dans l’extrême nord de la Mauritanie, a-t-on appris auprès de la garde civile espagnole.
Le patrouilleur "Rio Duero", dont les opérations sont cofinancées par l’Espagne et l’Union européenne (UE), a un équipage formé de huit Espagnols et quatre Mauritaniens et est basé à Nouadhibou.
En tout, près de 400 émigrants ont débarqués ce week-end à Ténérife, ce qui porte le total pour l’archipel à plus de 8.000 depuis le début de l’année, alors que le record en termes d’arrivées de clandestins par voie de mer aux Canaries était de 9.929 pour toute l’année 2002.
Deux embarcations ont été repérées par une patrouille de la garde civile qui les a remorquées jusqu’au port touristique de Los Cristianos à Ténérife.
Une troisième a été remorquée vers l’île de Las Palmas.
Neuf ambassadeurs européens étaient réunis lundi à Madrid avec des représentants de la Commission européenne et de l’agence européenne des Frontières (Frontex), pour parler d’immigration.
Selon un sondage sigma Dos publié lundi par le journal El Mundo, 69,1% des Espagnols pensent que le nombre d’immigrés dans leur pays est "excessif" et 83% sont favorables à des quotas d’émigrants en fonction des besoins du marché du travail.