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Le FNUAP sensible aux soucis des femmes

ALM : Vous participez à la campagne de sensibilisation des femmes au vote. Sur quoi porte votre action en particulier ?
Vincent Fauveau : Permettez-moi d’abord de vous rappeler dans quel cadre notre action a pris de l’ampleur au Maroc. J’étais déçu de voir qu’il y a eu si peu de femmes élues à l’occasion des élections législatives de 1997. C’est ainsi que notre bureau au Maroc a pris la décision de collaborer avec certaines organisations non gouvernementales pour renforcer l’implication de la femme marocaine dans la vie civile. Notre travail consiste à soutenir les associations qui sont actives dans le domaine de la promotion des droits de la femme et de la citoyenneté en général. L’un de nos objectifs consiste à aboutir à un Parlement plus féminisé à travers une approche qui se base sur la politisation de la question féminine et la féminisation de la question politique.
Est-ce votre méthode de travail?
Plusieurs études élaborées dans des pays démocratiques ont démontré que les femmes qui sont dans des postes de représentation du peuple axent leur programme sur le volet social. Les avancées sociales, l’environnement, l’éducation, la santé, l’emploi et l’habitation sont autant de questions qui intéressent les femmes plus que les hommes. Ces derniers se soucient beaucoup plus des questions qui touchent à l’économie proprement dite. Je fais référence notamment à l’investissement dans des secteurs économiques.
Cela veut-il dire qu’au Maroc, seules les questions relatives à la femme vous intéressent ?
Toutes les questions relatives à la population nous intéressent. Par ailleurs, vous auriez remarqué sans aucun doute que tous les projecteurs sont actuellement braqués sur les élections législatives de 2002 et communales de 2003 . Nous ne pouvions nous désintéresser d’une telle actualité. Actuellement, notre mission consiste particulièrement à promouvoir la participation des femmes à la prise de décision. Pour ce, il faut d’abord qu’elles siègent au sein des organes de décision.
Notre travail concerne en outre les hommes dans le sens où nous accordons une grande importance à leur sensibilisation aux questions qui intéressent certes directement les femmes, mais qui, par la force des choses, intéressent aussi les hommes.
Ça fait des années que vous êtes au Maroc dans le cadre de votre mission au sein du FNUAP. Avez-vous décelé un quelconque changement au niveau de la société marocaine ?
Au Parlement et dans toutes les instances, on commence à évoquer la notion de genre. Il y a cinq ou six ans de cela, le concept en lui-même n’était pas connu au Maroc. Par genre, le fonds des Nations Unies pour la Population veut instaurer une nouvelle norme de différenciation entre les sexes.
Une différenciation qui va au-delà de la simple distinction entre hommes et femmes, selon une approche basée sur le sexe. Notre approche prône la complémentarité entre leurs rôles et l’extension de la différenciation telle que classiquement délimitée au Maroc.

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