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Le Maroc affirme sa vocation de plate-forme d’investissement

Pourvu que le ramage ressemble au plumage, ont commenté des observateurs après l’ouverture en grande pompe, mercredi à Rabat, du forum sur «les enjeux d’une intégration régionale africaine». Placée sous le haut patronage de SM le Roi Mohammed VI et destinée au développement des relations du Maroc avec les autres pays du continent, cette première édition, dont les organisateurs prétendent qu’elle a vu la participation de plus de 200 personnes de diverses nationalités, est selon eux, une occasion pour tous les  acteurs de la vie publique – institutionnels et  chefs d’entreprises-  de promouvoir l’intégration africaine à partir de la plate-forme émergente d’investissement qu’est le Maroc. Cette vocation du Maroc -de par sa situation de relais entre l’Europe et l’Afrique-  à être un des grands foyers de la coopération régionale, Sud-Sud comme l’ont appelée  certains, a été en effet affirmée dès les premiers instants du forum. A côté de cette pierre angulaire, un autre fondamental a été décliné à travers la nécessité de rapidement construire l’intégration continentale. Instruits de la volonté du Maroc et de l’Algérie de relancer le processus d’édification maghrébine, des participants ont qualifié l’agrégation continentale souhaitée de condition de survie dans un contexte international marqué par la mondialisation et les grands espaces économiques ou politiques. Mais, se sont-ils empressés d’ajouter, c’est la volonté politique qui doit frayer la voie dans ce sens. Cependant, tous ont convenu que l’économique, à travers les entreprises en particulier, ne doit pas hésiter à jouer les éclaireurs. De fait, la plupart des entreprises marocaines,  dites à vocation africaine, ont participé activement aux travaux du forum. Cela a permis de prendre le pouls de cette expatriation économique et de constater que sur le plan des grandes entreprises elle se limite au secteur bancaire et à la téléphonie. Pour trouver de quoi tempérer cette dominance, il faut s’intéresser aux PME où dominent les activités mécaniques et commerciales. Ce qui a amené les uns et les autres à dire leur conviction qu’outre la volonté politique, un certain nombre de prérequis sont nécessaires au chantier de l’intégration. C’est ainsi que des intervenants ont appelé au retour de la paix en Afrique et à des réformes structurelles qui lèveraient «les entraves qui gênent le développement de la coopération  multilatérale». Pourtant c’est aux Marocains qu’est revenue la palme des appels qui portent. Ils ont en effet laissé entendre que la réussite de leur implantation dans les pays subsahariens tient au fait qu’ils se fondent dans le paysage. «Non seulement nous respectons la culture locale à laquelle nous nous adaptons entièrement, non seulement nous utilisons les langues locales, mais encore nous veillons à recruter nos personnels parmi les citoyens du pays d’accueil», a dit Abdessalam Ahizoune, président du directoire de Maroc Telecom, ajoutant que son entreprise a investi 2 milliards de dollars dans les pays subsahariens.

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