"Ce sont l’Afrique du Sud, l’Egypte, le Kenya et le Maroc qui comptent le plus grand nombre d’usagers de l’Internet", selon l’un des fondateurs et directeur exécutif du site Internet "allAfrica.com", M. Reed Kramer.
C’est en Afrique que la connectivité à l’Internet augmente le plus vite au monde et, de ce fait, l’accès à l’Internet se propage dans les petites villes et dans les régions rurales grâce aux nouvelles technologies, a-t-il déclaré à la presse américaine.
Citant des chiffres avancés par l’institut de Recherche et de Marketing "Internet World State", M. Kramer a indiqué que plus de 22 millions de personnes se servent de l’Internet à l’heure actuelle en Afrique et que, si 16 pc de la population mondiale se sert de l’Internet, ce pourcentage n’est que de 2,5 % sur les quelque 900 millions d’habitants que compte l’Afrique.
Cependant, ce chiffre a augmenté de 400 % depuis 2000, a-t-il précisé, soulignant que cette situation ne peut qu’avoir des effets positifs sur l’expansion de la presse libre, de la démocratie et du développement aux quatre coins du continent.
M. Kramer a cité une récente enquête du "Balancing Act", un bulletin d’information publié à Londres, qui estime que la part de l’Afrique à la largeur de bande internationale augmentera de 81 % entre 2005 et 2008, et qu’en conséquence, en Afrique, davantage d’usagers auront la possibilité d’accéder à la toile.
En raison de la multiplication des cybercafés et autres points d’accès à l’Internet pour usagers multiples, a-t-il indiqué, le nombre des usagers de l’Internet en Afrique pourrait bien être de 6 à 8 fois plus important que le nombre des abonnements à l’Internet.
Selon M. Kramer, l’expansion de l’Internet en Afrique a révolutionné le recueil d’informations sur le continent et la façon de travailler de "allAfrica.com", site qui reçoit 12 millions de visites chaque mois et qui est affilié à 125 organismes de presse africains.
Une presse libre "est l’une des pierres angulaires" de toute société démocratique, en particulier dans les sociétés où les traditions démocratiques et l’indépendance judiciaire sont moins fortes qu’aux Etats-Unis, a-t-il indiqué, estimant que l’Internet a ouvert la voie à la liberté de la presse en Afrique et que la tendance, en la matière, va dans la bonne direction.