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Le Maroc perdra de 1,5 à 2 points de sa croissance selon le Centre marocain de conjoncture

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La crise financière qui ébranle les plus grandes économies mondiales causera une perte probable de 1,5 à 2 points de croissance au Maroc. C’est ce que vient de dévoiler le Centre marocain de conjoncture (CMC) dans une toute récente note consacrée à l’incidence de la crise financière actuelle sur l’économie marocaine à court et à moyen terme.
«Cette perte s’accompagnerait d’une détérioration sensible des équilibres financiers interne et externe. L’affaiblissement de la demande extérieure dans un contexte inflationniste contribuera  à l’alourdissement du déficit commercial qui a déjà franchi au terme des sept premiers mois de l’année le seuil de 80 milliards  de dirhams», précise-t-on au CMC.
En plus de la balance commerciale, les ressources étatiques subiront également les effets négatifs de l’onde de choc de cette crise qui secoue les places financières internationales.
«Le repli attendu de la croissance devra aussi se traduire par une pression plus forte sur les ressources de l’Etat qu’impliqueront les programmes de soutien au pouvoir d’achat et à l’activité au moment même où les recettes marquent un certain essoufflement», ajoutent les analystes du Centre marocain de conjoncture.
Pour l’inflation, le CMC prévoit que le taux devrait franchir le seuil de 4,5 % pour la première fois depuis plusieurs années.
«Le repli de l’activité dans un contexte marqué par un renchérissement sans précédent des matières premières, des  produits alimentaires et de l’énergie, les prix continueront d’observer un rythme de progression soutenu», selon les analystes de ce centre.
Par secteur, le tourisme arrive en tête des domaines qui seront les plus affectés par cette récession mondiale. En effet, la demande intérieure devra ressentir les effets de la crise à travers la contraction probable des activités liées au tourisme du fait du ralentissement de la croissance et des revenus dans les principaux marchés émetteurs, selon le CMC.
«Les activités potentiellement les plus visées sont celles relatives au transport, à l’hébergement, à la restauration et aux activités de l’artisanat et aux autres services.
Le même effet devra être relevé au niveau des activités dont une bonne part de la demande est liée aux transferts effectués des MRE. Il s’agit principalement des activités produisant des biens finis de consommation ainsi que les activités liées à la construction de logements», affirment les analystes du CMC. 
Face à cette crise et son impact sur la croissance économique du pays, l’objectif du gouvernement Abbas El Fassi d’atteindre un taux de croissance de 6,8% en 2008 semble ainsi de plus en plus difficile à réaliser. Il y a plus de deux semaines, le ministre de l’Economie et des Finances, Salaheddine Mezouar, a tenu un discours rassurant en précisant que le Royaume est à l’abri de la crise des subprimes.

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