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Le parti de l’Istiqlal s’adjuge les ministères du pôle social

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Le social est au cœur des priorités du parti de l’Istiqlal, qui présidera aux destinées du prochain gouvernement. C’est ce que dévoile l’architecture du prochain cabinet, révélée dimanche soir par le Premier ministre,  Abbas El Fassi. Parmi les 30 ministères annoncés, dont celui du chef de gouvernement, le PI, qui a remporté 52 sièges aux législatives de 2007, s’adjuge, outre la Primature, 6 postes à vocation hautement sociale.
Un choix qui s’explique par le succès indéniable réalisé par ce parti sur le terrain social, sachant que plusieurs dossiers sociaux ont été gérés par des ministres PI sous le gouvernement Jettou. Il y a lieu de citer, entre autres, les portefeuilles de l’Habitat, de la Famille et des Handicapés, des Transports et de l’Equipements, du Tourisme, de l’Artisanat et des Affaires sociales, gérés respectivement par les ministres Taoufiq Hejira, Yasmina Baddou, Karim Ghellab et Adil Douiri. Fort de son expérience sur le terrain social, l’une des grandes priorités du prochain cabinet El Fassi, le parti de l’Istiqlal s’attribuera en plus le portefeuille de la Santé. On comprend l’orientation que le nouveau Premier ministre veut donner à son prochain mandat, dont la formation intervient alors que les clignotants du mécontentement social passent déjà au rouge.
Le PI compte, selon sa direction, redoubler d’efforts pour accélérer le développement social. Un défi que le parti est déterminé à relever, avec les quatre autres membres de l’ex-coalition gouvernementale, dont son vieil allié l’USFP qui a accusé, encore une fois, une nette préférence pour le volet économique. Le Parti socialiste, qui se verra attribuer 4 ministères, au même titre que le MP (Mouvement populaire) et le RNI (Rassemblement national des indépendants), a déjà donné un avant-goût de son prochain travail en briguant fortement les départements Finances et Economie, Commerce, Agriculture …
Un choix qui a fait dire à un observateur que la tendance a été inversée dans le cas d’une USFP censée se préoccuper du social et du PI, un parti plutôt de droite.
Le Mouvement populaire, lui, n’a encore rien laissé éventer qui concerne ses choix, à part sa volonté affichée de décrocher le poste de président de la Chambre des représentants, occupé pendant deux mandats successifs par Abdelouahed Radi. Du côté du Rassemblement national des indépendants, qui aura également droit à quatre ministères, là encore motus et bouche cousue. Idem pour le PPS, dont la direction tenait lundi matin une réunion pour statuer sur les noms des candidats aux deux postes ministériels qui sont réservés à ce parti.
Pour le reste, des sources proches de la Primature ont fait état de ce qu’elles ont appelé «un ballottage» en ce qui concerne les ministres qui se chargeront de la gestion des portefeuilles de la Justice et des Ressortissants marocains à l’étranger (RME). «On ne sait pas encore si ce seront des ministres partisans ou des technocrates», ont-elles affirmé à ALM.

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