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Le patron du RNI sort de sa réserve : Mezouar réagit aux critiques du PJD et de l’Istiqlal

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Lors de la campagne électorale en cours, des partis comme le Parti de la justice et du développement (PJD), l’Istiqlal et le Front des forces démocratiques (FFD) ont fait de la critique de l’Alliance pour la démocratie et du RNI leur cheval de bataille. Des tirs à boulets rouges, des critiques acerbes ciblant des personnes et parfois même des insultes à visage découvert qui ont marqué la scène médiatique ces derniers jours. Pendant longtemps résigné au silence, c’est dans le cadre du meeting organisé samedi 19 novembre, que Salaheddine Mezouar, patron des Rnistes, a choisi de sortir de sa réserve. Et ce n’était pas pour apporter des explications mais pour tirer, à son tour, sur le parti islamiste et l’Istiqlal. «Dans un premier temps, j’ai choisi de ne pas réagir à ces allégations, mais le silence voudrait dire que ce qu’ils avancent est vrai. Ceux qui disent que notre Alliance n’est pas démocratique sont ceux qui n’ont pas encore saisi les enjeux actuels», a souligné M. Mezouar. Abordant dans un premier temps le cas de l’Istiqlal, le président du RNI a abordé les «promesses non-tenues» de Abbas El Fassi actuel chef de gouvernement. «Durant son mandat qui a duré quatre ans, le Premier ministre n’a jamais abordé les grandes problématiques de développement. Il craignait de perdre son poste et a voulu maintenir, voire renforcer les privilèges dont bénéficient certaines familles», a souligné M. Mezouar. «Halte à la rente politique. L’indépendance appartient à tous les Marocains et non pas à une catégorie déterminée. 85% de la population marocaine sont nés après l’indépendance et demandent aujourd’hui le rajeunissement et la liberté. Les Marocains sont des indépendants», a-t-il indiqué. Réagissant, par ailleurs, aux critiques diffamatoires de Abdelilah Benkirane, le patron du RNI a exprimé son rejet des approches visant à importer le modèle turc. «Un certain monsieur fait la politique comme s’il faisait la Halka. Il estime que si son parti n’arrive pas en première place les élections seraient non-démocratiques. Il veut aussi que l’Etat lui prête main forte pour diriger le prochain gouvernement», a relevé M. Mezouar. «Lorsqu’on demande à ce parti de nous expliquer sa vision de la réforme, il se limite à dire qu’il agirait pour lutter contre Al Fassad. Il s’abstient ainsi de présenter un programme clair», a-t-il souligné et d’ajouter que «lorsqu’on demande également à ce parti de nous expliquer son programme économique, il se limite à dire qu’il allait imiter l’exemple turc. Or, le Maroc a été le seul pays arabe qui a résisté à l’expansionnisme ottoman. Les Marocains ont toujours été libres. Nous n’avons pas besoin du modèle turc car nous avons nos propres compétences et notre propre modèle marocain de développement». «Nous sommes tous des musulmans et nous sommes fortement attachés à l’Islam modéré. L’importation du modèle turc voudrait dire l’importation d’un modèle laïque, chose que nous refusons catégoriquement», a fait savoir M. Mezouar. Après avoir réagi aux critiques du PJD et de l’Istiqlal, M. Mezouar a mis l’accent sur la nécessité de la polarisation de la scène partisane.
«Les partis doivent se rassembler afin d’avoir un Parlement fort, un gouvernement fort et des institutions crédibles, condition sine qua non de la réussite du processus de réforme», a conclu le président du RNI.

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