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Le PJD appelle à la normalisation avec l’USFP

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Moqriâ Abouzaïd Idrissi a appelé à une «normalisation» entre le Parti de la justice et du développement (PJD) et l’Union socialiste des forces populaires (USFP) lors d’une rencontre de son parti à Fès, dimanche dernier. Le député islamiste de Casablanca, s’agissant de ces deux formations, émet le souhait de voir disparaître le terme «rivaux politiques». «Les deux principales forces politiques du pays, l’USFP et le PJD, doivent mettre un terme à toutes les formes de tension et déboucher sur un mode civilisé pour la gestion de la chose politique au Maroc», déclare Moqriâ Abouzaïd qui émet des réserves sur le terme «normalisation», affirmant que le contexte ne s’y prête pas.
«Il n’est nécessaire que les deux partis s’allient (…), mais qu’ils parviennent à un pacte pour la gestion des affaires politiques dans le cadre d’une honnête concurrence», précise le député PJD qui nie avoir appelé à une quelconque alliance entre les partis de Saâd Eddine El Othmani et Mohamed Elyazghi.
Moqriâ Abouzaïd Idrissi se dit ulcéré par les échanges d’invectives, par presse opposée, et des tensions entre les deux partis au sein du Parlement. «Dans les démocraties occidentales, les hommes politiques organisent des face-à-face télévisés et procèdent à un débat d’idées et de projets sans jamais se manquer de respect ou s’invectiver», déclare Moqriâ Abouzaïd qui espère voir une telle pratique prendre racine dans le champ politique national.
Moqriâ Abouzaïd Idrissi intervenait justement à Fès lors d’une rencontre organisée sous le thème de la politique et de l’éthique.
L’USFP et le PJD se livrent une guerre sans merci depuis des années. La tension a atteint son apogée déjà du temps où Abderrahman Youssoufi était à la tête du gouvernement à l’occasion des débats sur le Plan d’intégration de la femme dans le développement. La polémique entre les deux partis enfle également à des occasions précises comme cela avait toujours été le cas lors des périodes des festivals ou de rencontres ponctuelles comme ce fut le cas récemment avec le Salon international du livre de Casablanca. Le PJD avait accusé le ministre USFP Mohamed Achaâri d’avoir mis à l’écart le «livre islamique» et pris la défense de maisons d’édition dont la participation avait été suspendue pour non-respect du cahier des charges. Le député Abdelilah Benkirane versera de l’huile, davantage, sur le feu en déclarant qu’il était «anormal que Mohamed Achaâri soit ministre de la Culture dans un pays musulman».
A l’occasion des élections de septembre 2007, les deux partis politiques se livrent encore une guerre sans merci dans plusieurs régions du Maroc, zones considérées comme «chasse gardée» par l’un ou l’autre des deux partis.

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