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Le promoteur de l’immeuble effondré à Kénitra écope de trois ans de prison ferme

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Homicide involontaire, blessures involontaires et non-respect des règles d’urbanisme et de construction sont les chefs d’inculpation retenus contre les huit personnes, impliquées dans l’affaire de l’effondrement d’un immeuble en construction au quartier Oulad Wajih de Kénitra, et dont trois d’entre eux comparaissaient en état de liberté provisoire. Le Tribunal de première instance de Kénitra a condamné respectivement à trois, deux ans et une année et demie d’emprisonnement, assorti d’une amende de mille DH chacun, les dénommés Fayçal Wadii Senhaji, promoteur immobilier, Saïd Hajib, chef d’un bureau d’études, et Abdelkader El-Maâiti, chef de chantier.
Pour leur part, les dénommés Rachid Lamghari Atilmsani (architecte), Abdelfettah Sabir (technicien au bureau d’études), Rachid Labiad (directeur technique dans une cimenterie) et Bouchaïb Assfiti (technicien) et Al-Abed Belkhiri (chargé de l’armature pour béton armé) ont écopé chacun d’une année de prison et d’une amende de mille dirhams. «L’effondrement de l’immeuble, situé dans un complexe résidentiel et commercial en construction est dû principalement à la hauteur excessive du rez-de-chaussée qui a dépassé 6,15 mètres au lieu de 4,4 m prévus dans le plan de l’architecte agrée et 5,53 m prévus dans celui du bureau d’études», précisent les rapports d’expertise établis par les services compétents et soumis à la justice. L’effondrement, le 16 janvier dernier, de ce bâtiment de deux niveaux, d’une superficie de près de 4 hectares, avait fait 18 morts et 25 blessés. Le  ministre de l’intérieur, Chakib  Benmoussa, qui s’était rendu alors sur le lieu de l’effondrement, avait affirmé dans une déclaration à la presse, que les mesures nécessaires seront prises et que la fermeté requise sera de mise afin d’éviter la reproduction d’une telle situation. Par la même occasion, le ministre de l’Intérieur avait insisté sur la nécessité de déterminer les responsabilités à tous les niveaux à propos de cet effondrement, ajoutant qu’une enquête avait été ouverte à ce sujet. M. Benmoussa avait également indiqué que le ministère en charge de l’Habitat s’attelle actuellement à l’élaboration d’un cadre légal pour éviter, justement, la reproduction d’une telle tragédie.

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