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Le remède existe depuis un siècle

La rage est toujours d’actualité dans nos provinces rurales et même urbaines. Les services d’hygiène enregistrent régulièrement des cas, particulièrement après morsure de chiens. La rage, connue depuis des millénaires et contre laquelle l’humanité possède un traitement efficace depuis plus de 100 ans, demeure pourtant au dixième rang des maladies infectieuses mortelles. La rage est l’une des zoonoses majeures ( maladies ou infections se transmettant des animaux vertébrés à l’homme ou le contraire) les plus graves et les plus craintes dans le monde. La rage est due à la multiplication dans l’organisme, notamment dans le système nerveux, d’un virus appartenant à la famille des rhabdovirus. Elle provoque inéluctablement la mort des animaux et des personnes après l’apparition des symptômes.
On retrouve des traces de la rage dans les écritures jusqu’à 3000 ans av JC. Au cours du 19ème siècle, la rage canine ou la rage des rues, était tellement répandue et sa peur tellement forte que les personnes atteintes préféraient se suicider, quand elles n’étaient pas simplement tuées. Ce n’est qu’en 1885 que le premier traitement post-exposition est réalisé par Louis Pasteur, à partir de moelle de lapins inoculés par le virus de la Rage et inactivés. Ce fut à l’origine de la grande aura du savant français. Depuis, le vaccin a été amélioré pour davantage d’efficacité et de tolérance. Dès la morsure ( le cas le plus répandu) par un animal infecté, le virus de la rage progresse dans le sang. Seulement, contrairement aux virus transportés par la voie sanguine, le virus rabique est transporté par voie nerveuse. Il emprunte le système de transport de sa cellule-cible qui est le neurone pour évoluer vers les centres nerveux. L’incubation du virus est longue. Elle dure de 2 à 8 semaines, selon la quantité de virus inoculée au moment de la morsure. Les symptômes révélateurs se déclinent en anxiété, maux de tête, fièvre, prurit local, irritation … la phase suivante est dite d’excitation avec photosensibilité. Elle est marquée par des spasmes, une salivation abondante et une répulsion à l’égard des liquides. Le traitement de la rage déclarée n’existe hélas pas. Lorsque les premiers symptômes apparaissent, l’évolution se fait inexorablement vers la mort, en quelques jours à quelques semaines selon les possibilités de traitement symptomatique et de réanimation.
On parle plutôt de traitement après exposition. Dans ce cadre, plus de 6 millions d’interventions sont pratiquées chaque année dans le monde. Il s’agit en premier lieu de nettoyage et de parage des plaies, avant d’en arriver à la vaccination et à la sérothérapie antirabiques. Des injections sont alors pratiquées selon des protocoles précis et étalés jusqu’à 90 jours après le début du traitement.

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