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Le RNI et le MP se disputent la succession de Mustapha Oukacha

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Une vive polémique éclate autour de la succession du défunt Mustapha Oukacha à la tête de la Chambre des conseillers. Cette Chambre, qui fut présidée par le RNI Mustapha Oukacha, reviendrait-elle dans le giron du même parti ? Le RNI appelle les partis concurrents à se rendre à cette «évidence». Mais ce n’est pas de cette oreille que d’autres partis l’entendent. «La présidence de cette Chambre ne s’obtient pas par voie d’héritage», ironisent les détracteurs. Composante principale des partis de la majorité, le RNI n’aura apparemment pas de grands soucis à se faire. Ces soucis ne viendront surtout pas du parti de l’Istiqlal, qui ne ménage aucun effort pour préserver la cohésion et l’unité autour du Premier ministre Abbas El Fassi. L’USFP, qui sort unie de son huitième congrès, semble ne faire aucun cas de cette question. Le parti socialiste, une des composantes de l’actuelle majorité, préfère adopter un profil bas. De ce côté-là, le RNI peut avancer, tranquillement, pour la reconquête de la présidence de la Chambre des conseillers. Il se prévaut déjà de compter 47 sièges à la deuxième Chambre, sans compter le soutien du groupe de Fouad Ali El Himma avec lequel il a scellé une alliance dernièrement. Le RNI pousse, d’ailleurs, vers l’éventualité de faire accréditer l’homme d’affaires Maâti Ben Kaddour, actuel chef du groupe Rassemblement et Modernité. Il peut par ailleurs compter sur le «désintérêt» du Parti de la justice et du développement (PJD), qui affirme n’avoir aucune visée sur ce poste. Lahcen Daoudi, secrétaire général adjoint du parti islamiste, a affirmé hier à ALM que son parti n’était pas concerné par la présidence de la deuxième Chambre. Le député PJD invoque des raisons de «corruption» pour expliquer le renoncement de son parti à la course. «On ne sera jamais concerné parce qu’il faut être riche pour pouvoir siéger à la tête de cette Chambre», a-t-il argué. Le RNI a-t-il, donc, mis toutes les chances de son côté pour reprendre les commandes de la deuxième Chambre? Rien n’est moins sûr. Le parti doit regarder avec un œil méfiant la montée au créneau du Mouvement populaire (MP). Contacté hier par ALM, le secrétaire général du parti haraki, Mohand Laenser, a affirmé le droit de sa formation à postuler à la présidence de la deuxième Chambre. C’est, d’ailleurs, ce parti qui assure la vice-présidence, et l’intérim, à la tête de cette Chambre, en la personne de Mohamed Fadili. Ce dernier est largement pressenti pour présider la deuxième Chambre. «Mohamed Fadili a les compétences requises, sans compter son expérience connue et reconnue, pour assurer cette présidence», a fait valoir le chef du Mouvement populaire, Mohand Laenser. Ce dernier déclare attendre la réunion du bureau politique de son parti pour trancher cette question.
Le «duel» entre le RNI et le MP s’annonce ainsi serré. L’un et l’autre attendent juste la parution, dans le prochain Bulletin officiel, de la nouvelle du décès de Mustapha Oukacha pour monter au front. Une bataille rangée en perspective …

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