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Le tourisme, première victime

Un an après, il est toujours difficile d’évaluer de manière précise les retombées des attentats du 11 septembre sur l’économie marocaine. D’autant plus qu’aucune étude reflétant l’impact de ces événements n’a été effectuée. Mais une chose est sûre : l’image de la destination Maroc a essuyé un sérieux revers. En effet, pour les quatre derniers mois de l’année 2002, les recettes touristiques ont chuté de 30,9% par rapport à la même période de l’année précédente. Du moins si l’on en juge par les statistiques de l’Office des Changes.
De son côté, la Direction de la Politique Economique Générale (DPEG) souligne que la fréquentation touristique a baissé de 14,7% au mois d’avril. Au titre de la même période, le nombre des touristes européens a baissé de 13,2%, alors que celui des Américains a reculé de 44,7%. Auprès du ministère du Tourisme, on table sur une baisse allant de 15 à 20% des recettes du secteur.
Au-delà des effets tangibles des événements du 11 septembre sur le tourisme national, force est de constater aussi que la compétitivité marocaine a accusé un léger recul. Du moins si l’on en juge par les chiffres relatifs au premier trimestre 2002. Il n’est pas certain que cette situation soit la conséquence directe des attentats du 11 septembre sur l’économie nationale. Rappelons à ce niveau que la Direction de la Politique économique générale, relevant du ministère de l’Economie et des Finances, a indiqué que «la compétitivité-prix des produits marocains s’est légèrement dégradée (+1%) au premier trimestre 2002». Elle justifie cette dégradation par «l’évolution divergente des principales monnaies internationales constituant le panier de cotation du DH».
Selon toujours la même Direction, «le DH s’est apprécié de 1% par rapport à l’euro, déprécié de 1,3% par rapport au dollar et est resté relativement stable par rapport au yen et à la livre sterling». Même l’activité des industries du textile s’est dégradée.
Quand on aborde les effets du 11 septembre, il y a lieu également d’ajouter que le ralentissement économiquie des pays européens, principaux partenaires commerciaux du Maroc, a affecté sérieusement la demande étrangère (en volume) adressée au Maroc.

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