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Législatives 2011 : Dix bonnes raisons pour aller voter

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Dix bonnes raisons pour aller voter le 25 novembre. N’en déplaise au front du boycott, par ailleurs très minoritaire, qui appelle à bouder les urnes vendredi 25 novembre. Premièrement, le législateur marocain a mis en place un cadre juridique des plus avancés régissant l’opération électorale. Cet arsenal composé de lois organiques et de lois ordinaires contribue à pallier les carences des lois précédentes. Deuxièmement, la justice participe effectivement à l’opération d’observation des élections. Ce ne sont pas moins de 1.600 magistrats qui prennent part à cette opération allant du renouvellement des listes électorales au traitement des contentieux électoraux. Troisième bonne raison, c’est que «le ministère de l’intérieur joue désormais un rôle de neutralité active en rejetant plusieurs candidatures des fraudeurs des élections», explique à ALM Mohamed Zine-Eddine, professeur de Droit constitutionnel à la Faculté de droit de Mohammedia. Quatrièmement, les élections du 25 novembre s’inscrivent dans le cadre des orientations de la nouvelle Constitution. Les citoyens doivent être conscients du fait que ce sont le Parlement et le gouvernement qui seront directement responsables de la gestion de leurs affaires étant donné que la nouvelle Loi fondamentale leur accorde des prérogatives plus élargies. Cinquième raison, le taux des nouvelles candidatures parmi les mandataires des listes électorales s’élève à 87,57%. Ceci prouve que les partis politiques ont opté pour un renouvellement qualitatif des élites. Autre nouveauté, qui constitue la sixième raison, c’est le doublement de la représentativité féminine en passant de 30 à 60 sièges dans le cadre de la liste nationale. Septièmement, les jeunes auront également une place plus importante avec 30 sièges qui leur sont réservés dans la liste nationale ainsi qu’avec les candidats de moins de 40 ans présentés par plusieurs partis comme têtes de listes locales. Huitième raison, le CNDH a prévu la participation de 4.000 observateurs aux élections afin de garantir la transparence et l’honnêteté des élections. Pour ce qui est de la neuvième raison, M. Zine-Eddine note le choix opéré par les Marocains pour la participation politique légale. Selon cet universitaire, «il s’est avéré que le choix d’apporter des réformes de l’extérieur des institutions n’a conduit qu’à des désastres dans le cadre de plusieurs expériences». Enfin, la mise en œuvre des dispositions de la nouvelle Constitution ne peut se faire que graduellement et implique la participation des citoyens. Il s’agit ainsi de dix bonnes raisons destinées à convaincre les citoyens de la nécessité de faire le déplacement pour participer au vote. Le vendredi 25 novembre, les Marocains auront rendez-vous avec un événement à forte charge politique. Depuis le 1er juillet dernier, date de l’approbation de la nouvelle Constitution, le Maroc s’est fortement inscrit dans une nouvelle phase du processus des réformes démocratiques et le changement se fait ressentir aujourd’hui à tous les niveaux. Le contexte dans lequel les élections du 25 novembre devront avoir lieu diffère fondamentalement de celui qui avait présidé lors des élections de 2002 et de 2007.

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