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Les Afghans Marocains

Depuis le début de la guerre contre l’armée soviétique, des dizaines, voire des centaines, de jeunes Marocains et autres combattants de nationalités arabes et musulmanes, se sont dirigés vers l’Afghanistan. Leur but était le Djihad, lutter, jusqu’à la mort même, pour repousser les forces soviétiques hors des terres musulmanes d’Afghanistan. Pour ce faire, ils ont suivis des entraînements militaires poussés. Tous étaient capables de manier avec habileté des armes sophistiquées (essentiellement de construction américaine), préparer et poser des explosifs. La guerre d’Afghanistan a ainsi donné naissance à une importante population de guerriers capables de mener n’importe quelle guerre. Après la déroute de l’armée rouge, bon nombre de moudjahidines Marocains se sont dispersés dans d’autres pays musulmans. Certains ont choisi la destination tchétchène pour poursuivre le Djihad. D’autres ont préféré rentrer chez eux, au Maroc. C’est le cas du célèbre Abou Houdaïfa, père d’Abou Hafs. De retour, certains moudjahidines se sont rapidement intégrés dans la vie sociale du pays. Par contre, des combattants infatigables ont commencé à semer la terreur auprès de leurs proches et leurs voisins. Bon nombre d’entre eux ont fini en prison. D’autres se sont organisés en groupes clandestins, se tenant prêts à toute éventualité. Ces derniers représentent incontestablement un danger pour la sûreté des personnes et des biens. La raison est que ces anciens combattants Afghans avaient un seul et même objectif. Imposer leur diktat sur le monde. Plusieurs se sont installés au Maghreb, en Europe et aux Etats-Unis. Ils étaient reliés les uns aux autres tout en restant indépendants. Les différents services de sécurité et de renseignement marocains se sont particulièrement intéressés à eux. Leurs activités étaient surveillées, au jour le jour, afin d’éviter tout dérapage. Mais il s’est avéré que les groupes opéraient de manière trop indépendante. Chaque cellule s’autogérait. Il était donc impossible de connaître avec exactitude les activités de tous les groupes en infiltrant un seul. Mais les contacts étaient réguliers entre les différents groupes du Maroc et de l’étranger. Les arrestations des membres d’Al Qaïda à Casablanca puis à Rabat, le prouvent. Aussi, les attentats du 16 mai à Casablanca ont montré que ces groupuscules étaient très bien entraînés et capables du pire.

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