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Les attentats du 16 mai auraient été financés grâce à un braquage

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Des sources judiciaires ont affirmé, jeudi 11 septembre, que cinq hommes ont été renvoyés à la fin juillet devant la Cour d’assises de Paris pour «vol avec armes en bande organisée» et «financement du terrorisme» dans l’enquête sur la fausse prise d’otage d’un employé de la Brink’s en mars 2004, qui aurait en fait servi à dérober plus d’un million d’euros pour financer un mouvement terroriste. Les cinq détenus sont considérés comme proches de la mouvance islamiste radicale. Ainsi, le procès de Hassan Baouchi, Zinedine Khalid et son frère Djamel Khalid, ainsi que deux autres hommes pourrait avoir lieu courant 2009 devant la Cour d’assises de Paris spécialement composée de magistrats. Ancien employé de la Brink’s chargé de la maintenance des distributeurs de billets, Hassan Baouchi avait appelé son employeur le 1er mars 2004 depuis les locaux d’une agence de la Société Générale au Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis) où il disait avoir été enfermé. Il avait alors expliqué qu’il a été agressé vers 2h du matin dans sa voiture personnelle devant la gare de Drancy et enlevé par quatre personnes armées. Selon sa version des faits, trois des malfaiteurs l’auraient suivi dans trois agences du Crédit Lyonnais, une de la Poste et une de la Société Générale où il leur aurait ouvert les coffres. Après ce vol, plus d’un million d’euros avait été dérobé. Les policiers ont rapidement eu des doutes sur la véracité de cette histoire, les employés de la Brink’s disposant de nombreux moyens pour donner l’alerte. C’est un proche de la famille Baouchi, Fred Gustave, un Antillais converti à l’islam, gérant de la mosquée d’Aulnay-sous-Bois, qui a révélé toute l’affaire aux enquêteurs en novembre 2004. Il est également renvoyé aux assises. Après son arrestation, Hassan Baouchi a reconnu les faits et son implication dans l’affaire. L’enquête des juges antiterroristes Philippe Coirre et Marc Trévidic avait montré que l’argent aurait servi à financer le Groupe islamique combattant marocain (GICM) pour des actions à l’étranger. Hassan Baouchi n’est autre que le frère de Mustapha Baouchi, chef présumé de la cellule française du GICM démantelée en avril 2004. Mustapha Baouchi a été condamné le 11 juillet 2007 par le tribunal correctionnel de Paris à une peine de dix ans d’emprisonnement et une interdiction définitive du territoire français pour avoir monté un réseau de soutien logistique et financier aux auteurs des attentats de Casablanca de mai 2003. Quelques jours après Hassan Baouchi, les juges d’instruction avaient mis en examen Zinedine Khalid et son frère Djamel pour leur participation à ce faux braquage. Zinedine Khalid a déjà écopé de dix ans ferme dans l’affaire des filières tchétchènes. Ce djihadiste présumé a effectué plusieurs voyages en Géorgie et dans le Caucase. Leur autre frère, Redouane, fait partie des six Français qui avaient été arrêtés en Afghanistan et transférés à Guantanamo.

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