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Les avis divergent

Le Premier ministre a recadré sa vision. Le caractère d’urgence est perceptible. Ses réponses aux questions orales devant la Chambre des conseillers, mardi, en sont une illustration parfaite. La classe politique ne peut faire l’impasse sur des sujets brûlants.
Pour Abdellah Cherkaoui, président du groupe de l’USFP à la Chambre des conseillers, l’objectif de la séance des questions orales avec le Premier ministre n’a pas été atteint et pour cause : « J’ai demandé, dit-il, lors de la réunion es chefs de groupes à ce que la réponse du Premier ministre soit suivie d’un débat. Seul moyen à même de permettre aux conseillers de dire ce qu’ils en pensent, de contredire le Premier ministre s’il y a lieu. Mais du moment que M. Driss Jettou a répondu aux questions, sans réplique de la part des élus, donc le débat n’a pas eu lieu. On ne peut pas dire que les chiffres avancés par M. Jettou sont exacts ou non. Et puis, ce n’est pas là le plus important, ce que l’on attendait, c’est que M. le Premier ministre nous dise combien le gouvernement a-t-il réalisé de ses objectifs annoncés initialement ? 20 ou 30% et le pourquoi des retards. Mais quant à nous réciter des chiffres que nous lui avons soumis sur l’habitat insalubre, entre autres, cela n’a pas d’importance. »
Certes M. Cherkaoui ne partage pas la même vision que celle du Premier ministre dans cette conjoncture précise. Mais n’est-il pas intéressant d’avoir une sorte de déclaration du Premier ministre avec la promesse de réduire les délais de réalisation de ses objectifs ? « Il est intéressant d’avoir ce genre de contacts, mais les conseillers se sentaient frustrés puisqu’ils n’ont pas eu droit à la réplique. Ce qui est dommage. »
Quant à Abdellah Kadiri, secrétaire général du PND, il insiste sur le fait que les déclarations du Premier ministre restent au stade «des paroles». Il faut des gestes constructifs et il faut prendre acte de ce qui s’est passé à Casablanca le 16 mai. Ce que le Premier ministre a dit devant les conseillers n’est pas nouveau. Cela fait 22 ans que nous avons tiré la sonnette d’alarme, sachant pertinemment que les problèmes de la ville viennent de la campagne et nous avons appelé à moderniser les campagnes et à améliorer les conditions de vie à l’extérieur des villes. La pauvreté, le laisser-aller, le chômage…, des conditions qui favorisent toutes sortes de dérapages.»
M. Kadiri appelle à une politique qui permet de créer un équilibre entre les régions et entre villes campagnes. « Et malheureusement la déclaration de M. Jettou ne donne pas de réponse précise à ce sujet. »
Pour l’Union constitutionnelle, autre parti de l’opposition, l’heure est à la mobilisation. Loin de toute polémique, il faut que l’ensemble de la classe politique bouge pour réaliser les objectifs de développement socio-économique du pays. « On jugera sur pièces espérant que M. Jettou réussisse », nous répond-on du côté parti.

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