Dans une lettre adressée à M. Annan, le président de l’Association, Moubarek Taib Sassi, qui s’est interrogé "si le temps n’était pas encore venu pour prendre une décision instaurant un cessez le feu" au Liban, a rappelé que l’association avait adressé, le 20 juillet dernier, au nom de ses 10.000 membres, une lettre au secrétaire général des Nations unies dans laquelle elle dénonçait l’agression israélienne contre les peuples libanais et palestinien et appelait à intervenir d’urgence pour y mettre un terme.
Au lieu de mettre fin à la guerre et d’instaurer la paix et la sécurité conformément aux principes onusiens, le conseil de sécurité sert aujourd’hui de "parapluie" pour la guerre et se tait sur les crimes contre l’humanité commis au Liban et en Palestine, lit-on dans la lettre dont copie est parvenue à la MAP.
Le processus de crimes et de massacres collectifs commis par Israël se poursuit, relève la lettre, avec le soutien politique et militaire de certaines capitales occidentales et avec la bénédiction de la communauté internationale qui s’est montrée incapable, jusqu’à présent, de dénoncer l’agression, encore moins de condamner le bombardement israélien délibéré des observateurs de l’ONU au Liban qui avait fait 4 morts parmi ces derniers.
Déplorant l’immobilisme du conseil de sécurité l’Association des Ordres des avocats du Maroc met l’accent sur l’atrocité du massacre de Cana qui a fait des dizaines de victimes dont des enfants, des femmes et des personnes âgées et sur les crimes perpétrés dans les différents villages et villes libanais et palestiniens.
En se limitant à des expressions de chagrin et de regret, estime enfin l’association, le conseil de sécurité et le secrétaire général de l’ONU n’ont fait que confirmer le feu vert et le délais supplémentaire donnés à Israël pour commettre davantage de massacres sous "le parapluie des Etats-Unis" qui font fi des engagements et des conventions internationaux.