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Les chèques en bois courent toujours

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Sur les six premiers mois de l’année 2006, le Service central des incidents de paiement (SCIP), organe dépendant de Bank Al Maghrib, a reçu 121 959 déclarations d’incidents de paiement. Ainsi, malgré un léger mieux par rapport à l’année dernière, le chèque en bois reste la bête noire du monde des affaires qui confond souvent  ce  moyen de paiement à vue à un instrument de crédit.
D’octobre 1997, date de l’entrée en vigueur des dispositions du Code de commerce relatives au chèque,  au 30 juin 2006, Bank Al Maghrib a relevé 2 467 546 incidents de paiements.  Depuis cette date, 572.004 ont été régularisés et 42.038 annulés.
A la date du 30 juin 2006, l’encours des incidents de paiement non encore régularisés est de 1.853.504 totalisant 32,27 milliards de dirhams contre 28,74 milliards l’année dernière.
Ces incidents de paiement sont imputables à des personnes morales dans 321 584 cas. Les personnes physiques en ont provoqué quant à elles 2 115 926 cas. Les incidents imputables aux Marocains s’élèvent à 2.115.926 contre 23 454 pour les étrangers résidents et 6 582 pour les étrangers non-résidents.  En outre, le nombre de personnes interdites d’émission de chèques, a encore grossi, s’établissant désormais à 433. 133 contre 404. 188 l’année dernière. 25 387 personnes morales sont frappées par cette interdiction qui touche également 407 736 particuliers.
Engagées depuis l’année dernière dans une campagne Sensée donner plus de crédibilité au chéque, la Banque centrale avait décidé de l’accès des entreprises aux données du service central des incidents de paiement, privilège dévolu jusque-là aux banques.
Les principaux acteurs concernés, à savoir Bank al-Maghrib, le Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM) et le ministère de la Justice coordonnent leurs actions depuis mars 2005 dans le cadre d’une campagne de sensibilisation qui a concerné toutes les régions du Royaume.
Pour lutter contre les chèques sans provision, les spécialistes du droit commercial jugent nécessaire, quand il s’agit d’une entreprise, de s’informer d’abord sur sa santé financière et de consulter les données du Registre central du commerce avant de s’engager avec elle dans une opération à caractère commercial. Parmi les moyens de contrôle dont dispose le Maroc, figure l’OMPIC, qui dispose d’une base de données de plus de 30 000 entreprises avec des informations détaillées sur les bilans.
D’aucuns comme ce membre de la Fédération des PME-PMI, pensent que, désormais, à l’instar de certains pays anglo-saxons, la meilleure manière de lutter contre les chèques en bois, c’est d’encourager les moyens de paiement électroniques.
«Le chèque en tant que moyen de paiement est en train de céder du terrain au profit du paiement électronique. Même si ce dernier mode de règlement ne présente pas toutes les garanties légales, il est en plein essor. Plus de 2 millions de cartes sont en circulation au Maroc ». .
Mais malgré le retard enregistré dans l’opérabilité entre différents réseaux, le Maroc enregistre, depuis 2000, une forte croissance dans l’émission des cartes bancaires. Les timides ouvertures acceptées par l’Office des changes, permettant à une partie des Marocains résidant au Maroc d’utiliser leurs cartes à l’étranger; ce qui donne à ce nouveau mode de paiement plus d’attraits.

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