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Les dessous d’un transfert de compétences

Dans les temps qui courent, il serait vain de chercher la position exacte de certains acteurs politiques. Tellement les déclarations changent et varient d’un espace à un autre, selon l’humeur, les intérêts et l’audience concernée. Cette attitude changeante est souvent alimentée par les ambitions personnelles et le transfert des débats politiques du champ de négoce politico- partisan aux espaces associatifs. Certains dirigeants considèrent que le dédoublement dans le discours n’est pas une tare en soi . Abderrazzak Afilal, membre du Comité exécutif de l’Istiqlal et chef du groupe parlementaire de ce parti n’hésite pas à se référer, à cet effet, d’une pratique courante dans des pays démocratiques comme la France ou la Grande Bretagne où les partis peuvent appartenir à un gouvernement et le critiquer en même temps. Pour ce qui est de l’investissement par certaines associations du débat politique, Abdelmoumen Chbari, membre du secrétariat national de la voie démocratique tente de remettre les pendules à l’heure en replaçant la question dans son cadre historique. Ce phénomène est apparu, dit-il, à partir du moment où les hautes sphères de l’Etat avaient exprimer la volonté d’amorcer le changement dans le champ politique. Plusieurs cadres des partis nationaux se sont sentis largués par leur formations politiques. Faute de moyens mis à leurs dispositions et pour faire aboutir leurs ambitions, ils ont investi le monde associatif. L’ambiguïté qui plane au niveau du Dahir de 1958 en ce qui concerne l’absence de frontière entre l’action associative à caractère politique et l’action politique « directe » a contribué au renforcement de ce domaine. A cela s’ajoute la fragilité des organes politiques, la sclérose de bon nombre de leurs instances dirigeantes et de réflexion et l’absence de démocratie. Bref, tout encourageait l’amalgame et les technocrates politiques. Et c’est ce qui explique, en grande partie, la réticence des partis à l’égard de ces associations à «but lucratif».

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