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Les discussions se poursuivent : Le ministère de l’intérieur continue ses rounds de concertations

Le consensus quoi qu’il advienne. Le ministère de l’intérieur est sorti de son silence pour s’expliquer quant à l’évolution récente des discussions au sujet des projets de lois électorales. Une explication qui s’imposait après l’annonce il y a moins d’une semaine de la décision des parties de s’en remettre au vote du Parlement. Mais le passage au Parlement n’exclut pas qu’on continue les discussions à la recherche de compromis. C’est en tout cas ce que tentent d’expliquer de hauts responsables en charge du dossier au ministère. Pour eux, la démarche basée sur le consensus reste la meilleure façon de faire au vu du contexte actuel et de l’importance du défi à relever. Les prochaines élections constituent la première échéance électorale sous la nouvelle Constitution et nécessitent l’implication de tous pour la préparation d’un climat propice et sain entre les différents acteurs. Selon la même source, le retard du processus de dialogue est dû à l’importance des sujets débattus. Ainsi sur une centaine d’articles composant la loi organique sur la Chambre des représentants, seuls trois points ont été le sujet de divergence : le découpage, le seuil électoral et la liste nationale. Des points autour desquels le département de Taïb Cherkaoui continue à vouloir rapprocher les positions des partis. Ceci avant que le projet de loi ne soit présenté au vote du Parlement dans les prochains jours. Pour le ministère de l’intérieur, il n’y a pas véritablement de blocage autour de ces points. «Nous sommes conforté dans notre démarche par le faite que tous les partis veulent redonner ses lettres de noblesse à l’action politique et sont motivés par l’intérêt suprême de la Nation. C’est ce qui fait que la mouture définitive recevra l’approbation de la majorité des partis». Concernant le projet de loi pour le renouvellement des listes électorales générales, les responsables de l’Intérieur se sont félicités du fait qu’il a été adopté lors du conseil de gouvernement de jeudi 18 août. Aussi, a-t-on indiqué que le projet de loi organique sur les partis politiques attend ces dernières rectifications avant d’être livré au vote du Parlement. Ce projet de loi comprend une série de procédures qui donnent la priorité à l’implication à la justice aus dépens de l’administration et qui vise à rationaliser et éclaircir l’action politique. Ce projet de loi a aussi permis de régler la question du financement des partis politiques. Ainsi grâce à ce projet, désormais tous les partis bénéficient d’un budget forfaitaire sans distinction, ce qui rend justice aux petites formations. Mais ce budget forfaitaire évolue selon l’importance de la représentativité de chaque parti. Le premier seuil de financement commence par la couverture de 10% des circonscriptions. Le seuil est de 3% des votes. Les partis qui atteignent 5% et un nombre de sièges plus grand bénéficient d’un montant plus grand. Ceci constitue entre autres des mesures incitatives pour le renforcement de la représentativité et l’encadrement des partis. En choisissant la voie du consensus, le ministère de l’intérieur n’a pas opté pour la solution de facilité. La preuve, le 23 février, ce sont 20 réunions de concertation qui se sont tenues pour passer en revue des centaines et des centaines d’articles et de dispositions. Objectifs ultimes de cette démarche : garantir la transparence et la réussite des élections, la création d’un climat de confiance entre les partis pour agir sur le renforcement de la participation citoyenne aux élections ainsi que l’amélioration du cadre législatif organisant les élections.

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