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Les figurants marocains au chômage

Le tournage du film « La Chute du faucon noir » s’est avéré impossible en Somalie, aucun visa n’étant plus délivré pour ce pays. Après de longues recherches dans toute l’Afrique et sur les côtes méditerranéennes, c’est finalement au Maroc que le film est tourné pendant 92 jours, principalement à Rabat et dans la ville de Salé, située sur la côte atlantique du pays. C’est ainsi que Sidi Moussa, le quartier ouvrier de Salé, ( connu aussi sous le nom de Al Qaria) s’est transformé en centre ville de Mogadiscio.
L’Avenue Nasser de la même ville a abrité le bâtiment cible de l’attaque américaine, construit à neuf. Enfin, un terrain d’aviation de l’armée de l’air marocaine près de Rabat a fait office de base militaire américaine. Du matériel impressionnant a ainsi été transporté jusqu’aux lieux de tournage au Maroc : une quinzaine d’hélicoptères, des dizaines de blindés et de transports de troupe, un véritable arsenal militaire, ainsi que le plus grand système de prises de vue sur grue au monde. Il en va de même en ce qui concerne le film « Spy Game » de Tony Scott, un suspense au sujet de la CIA mettant en vedette Brad Pitt et Robert Redford, et qui a été tourné à Casablanca, à Budapest et à Londres.
Les figurants marocains qui ont participé dans ces deux films furent nombreux. Bien que le nombre d’heures de travail vacillât entre 12 et 14 heures par jour, les Marocains ayant participé en tant que figurants ne se sont jamais plaints. Au contraire, ils se sont vite adaptés à ce genre de production d’envergure. Ils étaient payés entre 600 et 700 dirhams la journée. Et vu le niveau de vie dans cette région, il est facile d’en déduire que ces figurants souhaiteraient des tournages de films étrangers à longueur de l’année. La guerre contre l’Irak risque de nuire sérieusement à ce climat cinématographique international récemment instauré dans notre pays.
En revanche, beaucoup de voix se sont élevées à Hollywood mettant en garde contre ces tournages à l’étranger, devenus de plus en plus fréquents. Cependant, les professionnels savent ce qu’ils ont à faire. «Si l’action se passe en Afrique, vous devez tourner en Afrique. Nous n’oublierons jamais la tragédie (du 11 septembre) mais notre métier ,c’est de divertir et de refaire sourire les gens. Je pense que nous pouvons toujours voyager autour du monde pour faire des films », avait déclaré à la presse le producteur de « Spy Game », Marc Abraham.

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