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Les Marocains de Guantanamo : Une mine d’informations

Un flou total règne au sujet du nombre de Marocains détenus à Guantanamo à Cuba. Certains comptes-rendus de presse parlent de 23 personnes, d’autres de 17 et parfois même de 50. Les défenseurs des droits de l’Homme sont, eux-aussi, incapables de donner un chiffre exact de ces détenus.
Face au silence des autorités marocaines, la confusion ne fait que grandir.
En tout cas, presque tous ces Marocains, quel que soit leur nombre, ont été capturés en Afghanistan. Les services de sécurité marocains leur ont, vraisemblablement, rendu visite, à l’intérieur même de leurs cellules dans le camp de Guantanamo Bay. On ignore l’issue de ces rencontres.
Ces Marocains font partie d’un groupe de plus de 600 personnes, la plupart capturés dans le pays des Talibans. Ils occupaient des responsabilités assez importantes dans la hiérarchie d’Al Qaïda, mais assez éloignée de la prise de décisions, qui revient souvent à des hommes de « confiance » et d’une grande culture religieuse.
En termes clairs, les Marocains d’Al Qaïda, sont des hommes d’exécution. Ils ont une très grande capacité d’adaptation à bon nombre d’environnements, surtout occidentaux. Ils parlent sans accent le français, l’espagnol, l’allemand ou l’anglais. Ce sont des hommes d’exécution. Ces aptitudes font d’eux des éléments importants, surtout qu’une organisation de type Al Qaïda laisse une grande marge de manoeuvre à ses éléments. Rapidement, ils réussissent à se libérer du carcan du chef, à tisser leur propre réseau et, pourquoi pas, passer à l’action. En somme, les informations que peuvent divulguer ces éléments d’exécution sont beaucoup plus importantes pour les enquêteurs dans une lutte anti terroriste, que celles détenues par un haut responsable d’Al Qaida. Les détenus marocains sont donc une mine d’informations pour les Américains. Mais encore faut-il que ces Marocains acceptent de parler.
En février 2004, le ministère de la Défense américain a réalisé un rapport sur la situation des détenus de Guantanamo.
Selon le vice-ministre adjoint de la Défense chargé des questions liées aux prisonniers, Paul Butler, le ministère de la Défense envisage de créer un groupe d’évaluation administrative qui serait chargé d’évaluer en permanence la situation de chaque prisonnier se trouvant à Guantanamo Bay. Selon Butler, ces prisonniers sont divisés en trois catégories: ceux qui pourraient être libérés, ceux qui pourraient être remis aux mains de leur propre gouvernement et ceux qui resteront à Guantanamo. Voilà qui est clair.
Et d’ajouter: « C’est à nous qu’il appartient de faire une évaluation et des recommandations en ce qui concerne la valeur que représente un détenu au plan du renseignement et en ce qui concerne les risques qui y sont attachés.

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