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Les partis politiques appelés à s’assumer

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ALM : Dans quel cadre s’inscrit la dernière réunion tenue au Palais Royal avec les représentants des partis politiques ?
Mohamed Elyazghi : La réunion du mardi dernier s’inscrit dans le cadre des consultations que SM le Roi a de tout temps entretenues avec les partis politiques. Au cours de cette réunion, nous avons été au fait de l’analyse et de l’évaluation concernant les derniers développements de la question du Sahara marocain.
Quelle est l’évaluation du Maroc de la dernière résolution du Conseil de sécurité sur le Sahara marocain ?
D’abord, la résolution proposée par les Américains a été amendée. Il n’est, donc, plus question d’imposer une décision au Maroc. Au contraire, les Nations Unies ont formulé la demande appelant l’ensemble des parties concernées à la coopération et aux négociations en vue de trouver une solution politique sur la base d’un accord entre les deux parties. L’Algérie est, désormais, considérée comme un pays voisin et non une partie concernée, comme ce fut le cas par le passé.
Comment expliquez-vous le changement intervenu au niveau de la position des Etats-Unis d’Amérique sur le Sahara ?
Certes, les Américains ont soutenu les deux plans présentés par James Baker, probablement , parce qu’ils estiment que bon nombre de parties considèrent que cette affaire a beaucoup traîné, notamment au vu des coûts de la MINURSO et de la procédure adoptée pour le règlement de ce dossier. Mais, l’essentiel, c’est que le Maroc a rejeté le Plan Baker et le secrétaire général des Nations Unies l’a annoncé publiquement.
Est-ce que la réunion du mardi constitue une sorte de remise en cause du traitement entamé par la diplomatie officielle au sujet du Sahara marocain ?
Il est certain que nous sommes devant une phase nouvelle, et c’est d’ailleurs l’objet des concertations qui ont eu lieu. Les partis politiques n’ont pas seulement été informés mais interpellés à assumer leur responsabilité et à redoubler d’efforts en vue de la défense de l’intégrité territoriale du pays.
Est-ce que vous estimez que les partis politiques peuvent jouer un rôle important dans cette affaire ?
Vous savez, l’atout de notre pays c’est que les partis politiques ont toujours été unanimes dans la défense de l’intégrité territoriale, et les problèmes que le Maroc a connus n’ont jamais eu d’influence sur la position des forces vives de la Nation sur cette question.
Concernant l’USFP, bon nombre d’observateurs ont été étonnés de voir l’Internationale socialiste prendre, récemment, une position négative par rapport à l’intégrité territoriale du Maroc. Comment expliquez-vous cette volte-face ?
Il s’agit, en fait, d’une résolution mal rédigée. Dès le début, c’est à-dire depuis la conférence de Luxemburg en 1979 à laquelle a participé Mehdi Alaoui (Ancien membre du Bureau politique de l’USFP – NDLR), nous n’avons jamais cessé de défendre notre cause nationale. Bien entendu, sous l’influence de notre parti, les positions de l’IS ont évolué et ce, sachant qu’au sein de cet organisme, beaucoup de partis ne partagent pas nos points de vue.

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