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Les routes ont fait 13 morts en moins de 24 heures

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Le sang coule à flots sur les routes marocaines. Un autocar s’est renversé à l’entrée de la ville de Sidi Bennour tôt dans la matinée d’hier lundi faisant 38 victimes. Sept personnes ont péri sur le champ alors que dix autres passagers ont été transportés en urgence à l’hôpital d’El Jadida dans un état très critique. Selon les autorités locales, 21 passagers qui ont été blessés légèrement dans l’accident ont été hospitalisés à Sidi Bennour. L’autocar de transport de passagers qui assurait la liaison entre Ras El Ain dans la région de Youssoufia et Rabat, s’est renversé vers 6h20 du matin au niveau de la localité d’Oulad Amrane à 12 km de Sidi Bennour, a précisé la même source. Une enquête a été ouverte mais les causes de ce drame ne sont pas encore déterminées. Le bilan des accidents des autocars est généralement très lourd. L’on se rappelle tous de l’accident de Tizi Nti Chka qui avait fait 43 morts, provoquant un vif émoi au Maroc mais également à l’étranger. L’état mécanique des véhicules mais également la situation des routes et le non-respect du code de la route sont les principales causes de ce genre d’accident qui classe les routes marocaines parmi les plus meurtrières au niveau mondial. D’ailleurs, quelques heures seulement après l’accident de Sidi Bennour, un autre événement tragique a fait un mort. Un quinquagénaire a rendu l’âme à Khénifra vers 9h00 quand la victime, un handicapé à bord de son fauteuil roulant, a été mortellement fauchée par un camion. La veille de ces deux drames, cinq jeunes avaient trouvé la mort dans un accident à quelque 21 km de Tarfaya. Les cinq jeunes, dont une fille, ont été tués sur le coup lorsque leur voiture est entrée en collision avec un camion venant en sens inverse, a indiqué une source locale. En moins de 24 heures, 13 personnes sont mortes dans trois accidents différents de la circulation. Un bilan très lourd comparé au bilan de la semaine allant du 4 au 10 mars où dix-sept personnes ont été tuées et 1.054 autres blessées, dont 83 grièvement, dans 833 accidents de la circulation survenus en périmètre urbain. Selon les données fournies par la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), ces accidents sont le plus souvent dus au défaut de maîtrise des véhicules, à l’excès de vitesse, à l’inadvertance des piétons et des conducteurs, au non-respect du code de la route, des feux de signalisation et du stop, au non-respect de la priorité, à la circulation sur la voie de gauche et en sens interdit, à la conduite en état d’ivresse, au changement de direction non autorisé et au dépassement non autorisé.
A noter que le Royaume avait adopté un nouveau code de la route, entré en vigueur en octobre 2010. Ce code devait concourir à baisser le nombre des tués à travers de nouvelles mesures destinées à lutter contre l’insécurité routière. Pourtant, deux ans après l’application des dispositions du code, les routes tuent toujours autant de personnes chaque année.

Montant au créneau contre le ministre, les professionnels ont estimé que ces cahiers des charges les «excluent» de manière systématique. De même, les contestataires disent que les conditions contenues dans ces cahiers sont «irréalisables» et revendiquent l’ouverture d’un dialogue avec les responsables.

Benkirane se saisit du dossier
Le chef de gouvernement Abdelilah Benkirane avait tenu la semaine dernière une rencontre avec des responsables et cadres du ministère de l’équipement et du transport. La réunion a été consacrée à l’examen du dossier des accidents de la circulation et à l’état d’avancement du plan stratégique intégré pour la sécurité routière. Benkirane a souligné que la problématique de la sécurité routière est l’un des principaux défis qui concerne toutes les parties prenantes, vu les graves dégâts matériels et les pertes humaines causés par les accidents de la circulation. Outre leur impact social, le bilan économique lourd des accidents est estimé à 14 milliards de dirhams par an, soit 2% du Produit intérieur brut (PIB), avait précisé le chef de gouvernement. Cette situation, avait-il ajouté, interpelle l’ensemble des intervenants, en particulier les pouvoirs publics, sur les mesures appropriées à prendre en la matière. Selon Benkirane, l’approche répressive adoptée par l’administration dans ce domaine ne pourrait pas à elle seule faire face à ce fléau, appelant les responsables du ministère de l’équipement et du transport à contribuer au renforcement du rôle de l’administration dans la réduction des accidents de la route.

Les cahiers des charges de Aziz Rabbah
Les cahiers des charges des transports élaborés par le département de Aziz Rabbah n’ont pas été aussi bien accueillis que prévu. Les professionnels ont qualifié la décision ministérielle d’unilatérale. Montant au créneau contre le ministre, les professionnels ont estimé que ces cahiers les «excluent» de manière systématique. De même, les contestataires disent que les conditions qui y sont contenues sont «irréalisables» et revendiquent l’ouverture d’un dialogue avec les responsables. La guerre a ainsi été déclarée. Des mouvements de grève ont suivi rejetant en bloc les dispositions contenues dans les cahiers des charges qui, selon les syndicats, généreront des problèmes plus qu’ils ne vont en résoudre.

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