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Les «takfiristes» sèment encore la haine

Les coups de filet de la police dans les milieux des «takfiristes» se poursuivent et l’étau se resserre autour d’eux. La preuve : durant pas moins de deux semaines, les limiers sont arrivés à mettre la main sur, entre autres, pas moins de deux dangereux membres de La Salafiya Jihadia dont l’un, à savoir Abdelmalek Bouzgarne, est recherché depuis l’arrestation en juin 2002 de l’ «émir du sang», Youssef Fikri et l’autre, Brahim Hamdi, recherché depuis les événements tragiques du vendredi 16 mai et arrêté, lundi dernier à Béni-Mellal. Ses arrestations qui n’ont pas passé inaperçues ont commencé, mardi 20 avril, par l’arrestation à Hay Hassani, à Berrechid, de deux membres très actifs de la Salafiya Jihadia.
Il s’agit de Hicham Darbani et Salaheddine Edabiche. Ces derniers étaient en compagnie d’autres «takfiristes» qui ont pris la poudre d’escampette dont le plus recherché, qui a participé avec Youssef Fikri, dans au moins deux meurtres, un hold-up et plus d’une vingtaine d’agressions et attaques à mains armées. Les deux ont confirmé aux enquêteurs l’avoir reçu à mainte reprise dans leur appartement qui s’est transformé en un vrai laboratoire pour la fabrication des explosifs et la falsification des billets de banque et des cartes d’identité nationale qui leur permettant de circuler librement, sans mettre la puce à l’oreille de la police. Leurs déclarations ont encouragé les enquêteurs de rester en éveil jour et nuit et de mener des investigations avec abnégations. Et les résultats étaient positifs.
C’était au petit matin du samedi 1er juin que les limiers ont effectué une descente au quartier Sidi Khadir, à Hay Hassani, Casablanca pour l’encercler et viser une maison que les intégristes ont transformée également en un labo. La mission est effectuée avec une grande réussite. Car l’un des poissons tirés par le filet était grand. Il s’agit d’Abdelmalek Bouzgarne, qui a participé à des meurtres et qui fut activement recherché avant le 16 mai 2003. Les autres poissons étaient Mohamed Jarmouni et Mourad Lamnaouar.
À l’instar de l’opération de Berrechid, les enquêteurs ont saisi des sommes d’argent dépassant les 20 mille dirhams, des faux billets de banque de 100 et 200 dirhams, des ordinateurs, des CD contenant des informations sur la fabrication des explosifs, des livres religieux, un schéma pour la fabrication d’une bombe, des passeports et cartes d’identité nationale d’autrui, des gilets et brassards de police, un badge de la gendarmerie royale au nom du défunt, le gendarme Ahmed Hamdi et des coutelas.
D’autres opérations ont été effectuées dernièrement dans d’autres villes marocaines, notamment à Fès, mais qui restent plus ou moins de faible écho médiatique, car aucune balle n’est tirée, aucune arme à feu n’est utilisée, aucun blessé parmi les policiers et agents d’autorité publique n’est enregistré. Toutefois, la police continue sa marche pour raser tous les «takfiristes» Y arrive-t-elle ? Il semble qu’il s’agit d’espoir et de défi.

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