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L’ex-ministre des Finances, Fathallah Oualalou, part à la conquête de l’USFP

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«L’ère des leaders historiques est révolue, il nous faut aujourd’hui fonder le concept de présidence sur un projet politique, prenant en compte les résultats obtenus, la crédibilité, la compétence et le respect des engagements», a affirmé Fathallah Oualalou, professeur universitaire ayant assuré la fonction de ministre de l’Economie et des Finances dans les gouvernements Youssoufi et Jettou, lors de la conférence de presse donnée à Rabat vendredi dernier.
A cette occasion, Oualalou a présenté les grandes lignes de son programme aux niveaux de l’organisation et de la politique intérieure, mais également au niveau de la participation de l’USFP à la vie publique dans le pays et des alliances politiques qu’il compte nouer en vue de la constitution d’un grand pôle de gauche.
Il s’agit, en outre, pour Oualalou de  faire de l’USFP «un parti moderne et organisé, qui reste toutefois attaché à ses origines sociales et populaires», et à adopter des principes modernes et transparents dans la gestion organisationnelle et financière du parti.
«Pour éclairer le paysage politique et en améliorer le rendement, nous devons oeuvrer à la réalisation d’un seuil minimal de différenciation qui amènera l’opinion publique à faire la distinction et choisir entre les projets et les idées présentées et ainsi favoriser la poursuite de l’édification du Maroc moderne», a ajouté Fathallah Oualalou.
Rappelant la participation de l’USFP à l’expérience de l’alternance consensuelle, il a affirmé que le consensus qui a présidé à cette expérience «est arrivé à terme». Il a, à cet égard, réitéré son engagement «à poursuivre l’action pour ériger un pôle socialiste de gauche fort qui oeuvre pour traduire, dans les faits, le concept d’une transition démocratique aux contours clairs en vue de réhabiliter l’Etat des institutions et soumettre la vie publique au contrôle populaire». Fathallah Oualalou a conclut en déclarant :
«le projet politique dont je serais porteur à la tête de l’USFP consiste notamment en la mise en place des bases d’une véritable démocratie, à même de donner naissance à des institutions crédibles aux niveaux local, régional et national, soumises au contrôle populaire»
Dans une course à la présidence, Abdelouahed Radi, ministre actuel de la Justice, également membre du bureau politique du parti, a évoqué son éventuelle candidature à la tête de l’USFP en se prononçant dans un entretien, publié vendredi par le quotidien «Al Ittihad Al Ichtiraki» pour le mode de scrutin de liste, précisant que les militants du parti demandent d’en conduire une.
L’USFP tranchera dans différentes questions, notamment l’élection d’un nouveau premier secrétaire du parti, lors de son 8è congrès, qui se tiendra en juin prochain. 


Oualalou en quelques lignes


Fathallah Oualalou obtient une licence en sciences économiques à la Faculté de droit de Rabat en 1964, et un DES en économie en 1966 à Paris. Outre son activité en tant qu’assistant au centre universitaire de recherche scientifique, il sera président de l’UNEM et responsable de la Confédération des Etudiants du Maghreb. En 1968, il soutiendra une thèse de Doctorat en économie à Paris, avant de faire partie du corps enseignant de la Faculté de droit de Rabat, de Casablanca et de l’ENA. En 1972, il participera au sein du «Groupe de Rabat», au lancement de l’USFP, dont il devient un des membres influents. De 1968 à 1977, il sera également membre du bureau national du Syndicat national de l’enseignement supérieur. En 1972, avec l’économiste feu Abdelaziz Belal, il crée l’Association des économistes marocains, dont il est président depuis 1982. Parallèlement, il sera élu à plusieurs reprises président de l’Union des économistes arabes. Il est élu plusieurs fois conseiller municipal à Rabat et député à la Chambre des représentants. Lors du cinquième congrès de l’USFP (1989), il sera élu membre du bureau politique. Dans le précédent Parlement et l’actuelle Chambre des représentants, il dirige le groupe parlementaire de l’USFP. Le 14 mars 1998, Hassan II le nomme ministre de l’Economie et des Finances.

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