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L’excellent plaidoyer saoudien

La famille royale saoudienne connue par les dirigeants du monde entier par sa modération et son parfait sens de la mesure, a souvent offert ses services de médiation et de conciliation. Le Roi Fahd et le prince héritier Abadallah se sont déployés, de tout temps, pour régler les conflits interarabes, africains et internationaux. C’est cette implication sincère dans le règlement des conflits et la solidarité avec les peuples les plus démunis qui ont donné à l’Arabie Saoudite ce poids considérable qu’elle a aujourd’hui sur l’échiquier mondial.
Dans l’affaire préfabriquée, du Sahara marocain, les dirigeants de ce pays frère, ont longtemps essayé de faire comprendre à l’Algérie qu’elle fait fausse route dans les sables marocains.
Depuis le déclenchement de conflit par l’Algérie en 1975, les rois et les Princes saoudiens ont tenté toutes les formes possibles et imaginaires pour mettre fin à la tension attisée par nos voisins de l’Est. Soucieux de trouver un compromis à l’amiable, le Roi Fahd avait ménagé les susceptibilités algériennes en organisant la rencontre de Jouj Bghal entre feu SA Majesté le Roi Hassan II et l’ex-président Chadli Benjdid. Mais les généraux algériens ont tout fait pour saborder cette initiative en mettant la pression sur le président Chadli qui a fini par démissionner. L’Arabie Saoudite autant que la communauté internationale sont convaincues, aujourd’hui, que l’Algérie avait d’autres visées que de défendre le droit hypocrite à l’autodétermination. Des visées que l’Algérie a affichées sans scrupule quand Abdelaziz Bouteflika avait proposé un plan de partition du Sahara marocain au président américain Bush.
Le président algérien a dévoilé toutes les cartes de ses généraux-commanditaires pour que l’Algérie tombe dans son propre piège. Du coup, tout le monde a découvert que le refrain polisarien n’est qu’une partie de la partition orchestrée par la junte militaire algérienne. Aussi la démarche de nos frères saoudiens a changé de cap pour suivre la logique qu’elle a toujours défendue tout en ménageant les Algériens. L’intégrité territoriale du Maroc est indivisible surtout quand un voisin arabe met tout le paquet pour la diviser. Convaincus de la duperie des Algériens, les Princes saoudiens effectuent depuis quelque temps un véritable lobbying auprès du congrès et de l’administration américain.
L’ambassadeur saoudien à Washington, le prince Bendar Ben Soltan, a multiplié les interventions auprès de la commission des affaires étrangères du Sénat, du département d’Etat et du Pentagone. Fort de la justesse de la cause qu’il défend, le prince Ben Soltan a plaidé avec brio devant le sénateur Warner, membre influent de la commission de défense. L’ambassadeur saoudien qui a appuyé l’accord d’Houston s’est distingué à l’époque quand il a mis à la disposition du précurseur de cette initiative, James Baker, son avion personnel pour ses déplacements à Rabat ou à Laayoun.
La visite qu’a effectuée récemment le Prince héritier, Abdallah Ibn Abdelaziz, est venue couronner cette démarche saoudienne pour le soutien au droit et à la légalité. Le Prince héritier, frère de SA Majesté le Roi Mohammed VI, se présente d’ailleurs comme l’avocat attitré d’une cause juste face à un adversaire défenseur perdant de la partition du Sahara marocain. Les plaidoiries de la famille royale ont été tellement perspicaces qu’elles ont ébranlé les généraux algériens et leurs portes paroles dans les médias.
Le correspondant du journal « le Soir d’Algérie » aux Etat -Unis a si mal digéré l’offensive victorieuse de la famille royale qu’il a qualifié le prince Abdallah de « Roi ». La preuve d’une déroute totale.

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