L’exception du Sud

Aousserd, Assa Zag, Oued Ed-Dahab, Laâyoune, Es-Smara ou encore Boujdour. Des provinces du sud du Royaume et qui s’illustrent par leur taux de pauvreté est très inférieur à la moyenne nationale. Si le taux global de pauvreté au Maroc est de l’ordre de 14,2 %, ces provinces enregistrent des taux allant de 2 % à 10%. Assa Zag arrive ainsi en tête des provinces qui comptent le moins de pauvres avec un taux un peu supérieur à 2 %, suivi de près par Aousserd et Oued Ed-Dahab (4 %), Es-Smara (5 %), Laâyoune (5,5 %) et Boujdour (10 %). Sur le top ten des plus nanties se trouvent en outre d’autres provinces se trouvant dans de grandes villes du Royaume, Casablanca et Rabat notamment : Casablanca-Anfa, le Méchouar, Sidi Bernoussi-Zenata, Aïn Chok-Hay Hassani, Aïn Sebaa-Hay Mohmmadi, El Fida-Derb Soltan, Rabat et Mohammédia.
Entre le nord et le sud du Maroc, le taux de pauvreté change. Et c’est ainsi que la carte de la pauvreté établie par le Haut Commissariat au Plan sur la base des résultats du Recensement général de la population et de l’habitat, mené en septembre 2004 ainsi que les résultats de l’enquête sur la consommation et les dépenses des ménages de 2001, dresse la liste des zones les plus pauvres du Maroc. Celles qui posent l’urgence d’une politique de développement humain et social allant dans le sens des grandes orientations de l’Etat. Ainsi, que ce soit à Azilal, El Hajeb, Fahs Bani Makada, Boulemane, Essaouira, Errachidia, Sefrou, Chichaoua, Fès Médina, Zouagha-Moulay Yaakoub ou encore à Chefchaouen, le taux de pauvreté est beaucoup plus élevé que la moyenne nationale. Ce taux dépasse même les 35 % dans la plupart des cas. Le manque flagrant d’infrastructures de base, eau, électricité et assainissement, taux élevé d’analphabétisme et carence en activités économiques créatrices de richesses pénalisent beaucoup ces régions, très enclavées pour la plupart d’entre elles.