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Lhoussaine Louardi : «Les détenteurs de la carte doivent absolument passer par les centres de santé»

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ALM : Comment vous présentez aux citoyens ce régime d’assistance médical ?
Lhoussaine Louardi : Le Régime d’assistance médical est un régime public, basé sur la solidarité nationale. C’est un droit pour les citoyens et c’est une obligation pour l’Etat. Le Ramed s’adresse à 8,5 millions. La moitié des bénéficiaires ciblés vivent en état de pauvreté absolue et la deuxième moitié vit en état de pauvreté relative ou la vulnérabilité. Le panier de soins va des actes de prévention aux actes d’hospitalisation et de chirurgie. Le régime est également destiné à faciliter l’accès aux médicaments et aux implants. Une prise en charge totale des maladies chroniques est prévue tout comme le transfert inter-hospitaliers par ambulance sans oublier les soins dentaires.

Comment les citoyens peuvent-ils en bénéficier ?
Ces actes sont assurés en contre-partie de la carte Ramed valable pour toute la famille. Elle est délivrée par les autorités locales avec une validité de trois ans dans un respect total de la dignité du citoyen. La mise en place du régime sera déclinée en trois phases. La première phase est une phase de démarrage. Nous allons utiliser les moyens actuellement disponibles dans les hôpitaux. Nous allons également renforcer la prise en charge des maladies chroniques à travers les caravanes médicales particulièrement spécialisées. Nous prévoyons en outre, d’entamer une contractualisation avec nos collègues du secteur libéral. Enfin, nous allons procéder, et c’est une première au Maroc, au lancement des urgences de proximité. Nous avons prévu 80 unités pour commencer. La deuxième phase sera une phase de renforcement des acquis. Elle sera marquée par la réhabilitation de tous les hôpitaux qui seront amenés à dispenser des soins.  A partir du 1er janvier 2013, la troisième phase démarrera pour la consolidation en harmonie avec le programme du gouvernement et de la stratégie du ministère de la santé 2012-2016. Nous allons surtout travailler sur le renforcement de l’arsenal juridique ainsi que les ressources humaines. Nous allons également chercher de nouveaux modes de financement pour pérenniser le système.

Concrètement, quelle sera la valeur ajoutée du Ramed pour les couches défavorisées ?
J’aimerais insister sur trois points pour ne pas transformer l’espoir de nos concitoyens en une déception. D’abord, la pyramide des soins. Les détenteurs de la carte doivent absolument passer par les centres de santé. Seul le médecin généraliste va référer le patient à l’hôpital régional, provincial ou le CHU. Ensuite, nous misons sur la progressivité de la mise en place. Nous voulons pas vendre des parler mais plutôt monter des actes. Enfin, le Ramed parle des soins disponibles dans les hôpitaux et non pas de tous les soins. Je vous rassure que nous allons poursuivre nos efforts en compagnie de toutes les composantes de la société afin que nos concitoyens puissent accéder aux soins selon leurs besoins et ceux de leurs maladies et non pas selon les capacités disponibles.

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