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L’impasse de l’intellectuel partisan

L’essentiel pour l’intellectuel, particulièrement celui qui vit dans un pays sous-développé, c’est de comprendre le cheminement de l’histoire et de contribuer au progrès de sa société.
Mais pour cela, il se doit d’assimiler et d’intérioriser les valeurs de la rationalité et du progrès. Comme celle-ci fait défaut au sein de notre société, toute action visant sa défense et son implantation dans les us et pratiques s’inscrit dans l’acception globale et générale de l’engagement.
Bien entendu, les démarches de l’intellectuel renfermé sur soi ou vivant dans sa tour chimérique d’ivoire, ne s’inscrivent pas dans cette grille d’identité.
En d’autres termes, l’intellectuel engagé est celui qui marque sa présence dans l’espace culturel et médiatique et dans les campus universitaires. Il s’agit, donc, d’une présence à travers l’écriture et la participation aux débats sur les questions qui intéressent la société. Car, nous avons des intellectuels et des artistes qui vivent dans une sphère de déconnexion par rapport aux convulsions de la société et que seul l’intérêt personnel les capte vis –à-vis du commun des mortels.
D’un autre côté, l’engagement prend toute sa teneur substantielle quand il se traduit par la défense de l’esprit critique, le respect de l’autre et des divergences, sans complaisance aucune.
Mais pour se faire valoir, ce même engagement doit transiter par les espaces du débat et de l’autonomie par rapport aux pouvoirs dominants. Dans ce cadre intervient, alors, le rôle des associations et des composantes de la société civile.
L’appartenance aux cercles de défense des droits humains, de l’enfance abandonnée et de lutte contre la corruption et pour la moralisation de la vie publique est incontournable.
Maintenant, pour ce qui est de l’engagement partisan, tel qu’il a été (et tel qu’il est encore) pratiqué, il y a lieu de souligner son caractère réductif de l’acception large de l’engagement. Comme tant d’autres, on attend, souvent, de l’intellectuel d’assister aux réunions, d’encadrer les militants et de vivre à l’ombre du dirigeant politique, une mission que beaucoup de personnes acceptent mais qui va à l’encontre de la liberté d’esprit.
A cela s’ajoutent l’embourgeoisement d’une bonne partie d’intellectuels et leur abdication face à la tentation du pouvoir.

• Mostapha Mesnaoui

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