Cette mission répond à une demande du gouvernement espagnol et devrait comporter des fonctionnaires de l’Agence européenne des frontières, en cours d’installation à Varsovie, a-t-il indiqué lors d’une conférence de presse.
Cette agence, qui est en train de recruter son personnel, une cinquantaine de fonctionnaires, a avant tout un rôle d’expertise et de formation, avec un pouvoir opérationnel limité.
Elle n’a pas à sa disposition par exemple de garde-frontières à envoyer en renfort lors d’une situation d’urgence à la frontière d’un Etat membre.
La Commission va aussi débloquer prochainement 40 millions d’euros promis au Maroc pour l’aider à contrôler ses frontières.
Enfin, M. Frattini espère pouvoir conclure d’ici la fin de l’année avec le Maroc un accord de réadmission sur les immigrants illégaux, en négociation depuis déjà un an et demi. Si le Maroc accepte de reprendre ses nationaux, il est réticent à reprendre les clandestins sub-sahariens qui transitent par son territoire.
"L’Europe demande au Maroc un engagement fort et clair à lutter contre l’immigration clandestine", a affirmé M. Frattini, tout en reconnaissant "que le Maroc fait ce qu’il peut faire".
L’immigration devrait être un des thèmes principaux du sommet "Euromed" à Barcelone, les 27 et 28 novembre, qui rassemblera les 25 pays de l’UE et leurs dix partenaires méditerranéens.