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«L’UMA ne peut pas jouer un rôle important en son état actuel»

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«L’Union du Maghreb Arabe (UMA) ne peut pas jouer un rôle important et efficace dans le cadre du partenariat euro-méditerranéen, en son état actuel». Ces propos sont ceux du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Taïeb Fassi Fihri. Ce dernier a affirmé, vendredi 16 avril à Tunis, dans des déclarations à la presse à l’issue des travaux de la réunion des ministres des Affaires étrangères du Groupe «5+5», que «nos frères algériens n’ont pas à ce jour changé leur position concernant l’ouverture des frontières avec le Maroc et la normalisation des relations bilatérales, conditionnant cela au règlement de la question du Sahara marocain». Ces conditions constituent de «véritables entraves à l’action maghrébine commune», a-t-il dit, soulignant que le Maroc, qui s’attend à ce que l’Algérie change sa position, est disposé à normaliser les relations et à ouvrir ses frontières avec elle «pour que nous soyons crédibles lorsque nous traitons, en tant qu’Union maghrébine, avec l’espace européen et méditerranéen ou avec d’autres groupements». Après avoir précisé que la question du Sahara est un problème entre le Maroc et l’Algérie et que le Royaume a pris des initiatives visant la résolution de cette question, le ministre des Affaires étrangères s’est interrogé «comment, en l’an 2010, peut-on réfléchir avec une mentalité datant des années 70 dominées par l’idéologie, au lieu de penser à l’avenir et tenir compte de l’avenir des générations futures et des aspirations des peuples de la région?» Les partenaires de l’UMA, notamment au sein de l’Union européenne, des pays arabes, africains et autres tels que les Américains, appellent à davantage de sérieux dans l’action maghrébine commune, a fait savoir le chef de la diplomatie. Par ailleurs, le président du think tank américain, Foreign Policy Research Institute (FPRI), Harvey Sicherman, a estimé dans un essai sur la question du Sahara publié, vendredi 16 avril, sur le site du FPRI, que «la création d’un Etat non-viable au Maghreb n’est pas dans l’intérêt des Etats-Unis», en soulignant que les Etats-Unis et l’Union européenne ont désormais une «cause commune», dont l’objectif est de mettre fin à ce conflit. «Les paramètres d’un règlement n’ont pas changé, dans la mesure où le Maroc ne peut pas renoncer à une partie de son territoire, pas plus que les Etats-Unis ne peuvent tolérer la création d’un Etat non-viable, qui plus est, aux dépens de leur allié, le Maroc», soutient M. Sicherman, qui était l’un des plus proches collaborateurs de l’ancien secrétaire d’Etat américain, James Baker, entre 1991 et 1992.

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