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L’USFP piégée par le PJD à Casablanca

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Bien avant le début de la campagne électorale du mois de septembre, il était évident que la stratégie du PJD consistait à affaiblir l’USFP. Dès l’annonce des résultats des élections du 12 septembre 2003, fait remarquer l’universitaire Driss Klasouri, dans une esquisse d’étude faite à ce sujet, le PJD s’est déclaré la première force politique à Casablanca, étant donné le nombre de sièges qu’il remportés dans seulement la moitié des arrondissements de cette ville où il a présenté des candidats. Or, un examen minutieux des résultats de ces élections à Casablanca, montre que les alliances entre l’Istiqlal et le PJD étaient systématiques et synchronisées. En effet, le PJD n’a pas présenté de candidatures dans les arrondissements où se sont présentés des dirigeants du Parti de l’Istiqlal ou dans lesquels ils avaient une responsabilité communale, comme c’est le cas à Aïn Sebaa où se trouve Abderrazzak Afilal, Aïn Chocq dont la commune est présidée par Mohamed Fahim, Anfa où s’est présentée Yasmina Baddou et Sbata, l’arrondissement dans lequel s’est présenté Karim Ghellab. En revanche, les candidatures du PJD ont été manifestes là où se trouvent des cadres de l’USFP, comme Khalid Alioua à Sidi Belyout ou à Bernoussi, l’arrondissement qui a hissé Mohamed El Gahs à l’institution parlementaire en septembre 2002. D’un autre côté, le Parti de l’istiqlal a acquis la première place dans les arrondissements où le PJD n’a pas présenté de listes de candidats, comme c’est le cas à Sidi Moumen, Aïn Sebaa et Anfa. En revanche, les Istiqlaliens se sont contentés des deuxième, troisième et quatrième places dans les arrondissements où se sont présentés les candidats islamistes. Autre constat non moins important, la stratégie électorale du PJD a rendu, également, service à l’Union constitutionnelle (UC), qui a remporté la première place à Mers Sultan ( 7 sièges) et à Hay Mohammadi où se trouve Mohamed Labssir. Enfin, dernier élément de cette stratégie, la campagne islamiste était forte là où l’USFP assumait des responsabilités communales, notamment dans les arrondissements de Maarif, Sbata et Sidi Belyout. Les tentacules de la pieuvre islamiste n’avaient d’autres objectifs que de combattre Khalid Alioua et ses amis. Le reste leur importait peu.

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