Paradoxe, ceux-ci réclament à l’unisson dans leur discours plus de démocratie alors qu’on a besoin pour ce faire de démocrates. De vrais. Tant que les partis ne se transforment pas en véritables forums de débats et de courants d’idées, tant que perdure le culte du Zaïm (chef) qui fait le vide autour de lui, le paysage partisan national restera stérile, un moulin à vents. On reconduira les mêmes schémas de pensée unique avec leurs lots de querelles de personnes sur fond d’opportunisme et d’intérêts personnels étroits.
La droite a été longtemps taxée d’opportunisme politique. Mais elle est certainement en train de faire l’apprentissage de la démocratie. En tout cas, elle n’a pas d’autre choix que de réviser sa copie en adoptant de nouvelles méthodes d’action et de pratique politique qui soient en phase avec les ambitions du Maroc nouveau.
Normalement, l’air de l’opposition a des vertus thérapeutiques. Il permet de requinquer son homme; usure du pouvoir oblige.
D’ailleurs, la droite ne cesse de répéter elle-même à qui veut l’entendre qu’elle a aidé à la réalisation de l’alternance. Elle a maintenant obligation de tirer des leçons salutaires des années passées de l’autre côté de la barrière si elle veut un jour revenir aux affaires. L’alternance, moteur de la démocratie, est à ce prix-là.